Introduction
Comme nous vous l’annoncions il y a quelques semaines, une démo de Kil All Lice est disponible dès aujourd’hui sur la plateforme Steam. Guild Studio nous en a gentiment offert l’accès anticipé afin que nous puissions partager avec vous notre premier diagnostic. Nous avons donc enfilé une blouse et saisi notre ophtalmoscope pour examiner dans les moindres détails ce run and gun à l’humour décalé.
Préparation des soins
La version de démonstration permet de parcourir les deux premiers niveaux du jeu, ainsi que le premier boss. Elle est donc assez courte, mais elle est suffisamment exhaustive dans les mécaniques abordées pour que l’on puisse se faire un avis sur l’œuvre en elle-même. Nous n’avons toutefois pas pu tester la coopération à deux joueurs à ce stade.
Au lancement, il est rappelé que le titre a bénéficié du soutien de Technopole Orléans. Dans une époque difficile pour l’industrie vidéoludique, il est important de mettre en lumière les initiatives locales qui permettent aux entrepreneurs de réaliser leurs projets. Guild Studio s’implique également dans sa région d’implantation et cette belle synergie fait plaisir.
Début du traitement
Kill All Lice est un run and gun qui puise son inspiration dans la pop culture et dans des licences emblématiques telles que Earthworm Jim ou Metal Slug. Étiqueté fun and gun par ses développeurs, ce jeu en 2D à la direction artistique proche d’un “comics book” assume pleinement son humour déjanté.
Tout commence au foyer d’Héloïse, en guise de cadre d’ouverture. Rentrée scolaire oblige, les poux sont sur le front et la petite fille n’a pas échappé aux parasites qui pullulent dans les cours d’école. Pour ne pas propager le mal à tous les membres de sa famille, une opération shampouinage est lancée contre Poulivier 1ᵉʳ et ses sujets. Malheureusement, un incident survient et la division de soldats bullains est victime d’un crash dès la sortie du flacon. Le capitaine Soap et le Lieutenant Shampoo sont visiblement les seuls rescapés du drame.
L’introduction amorcée, il nous a paru plutôt évident que Guild Studio a placé assez haut le curseur de l’humour décalé. En effet, les comédiens prêtant leur voix aux personnages semblent forcer le trait de la série B et les répliques font clairement sourire en coin. Ce qui laisse planer le doute quant à savoir si ce jeu d’acteur est volontaire ou non. Notre diagnostic établit plutôt une tendance à l’auto-dérision, liée à un concept totalement barré.
Ça mousse, comme d’habitude !
Lorsque l’on s’inspire de grandes licences, difficile de se démarquer dans son gameplay. C’est donc sans surprise que l’on nous propose de choisir entre les deux soldats bullains et de piocher dans leur arsenal respectif avant de se lancer dans la bataille. Dans la version mise à notre disposition, il n’y avait pas d’autres armes ou gadgets disponibles dans le menu de sélection, mais cette offre sera sûrement aussi étoffée que celle des aînés à qui le titre veut rendre hommage.
Nous voilà partis, armés de notre pistolet pulvérisateur, pour éradiquer l’ennemi et assainir la tête de la pauvre Héloïse. Après avoir pris en main les actions basiques comme le saut, la glissade, le tir, le lancer de grenade ou le coup de peigne au corps à corps, on se fraye un chemin sur le cuir chevelu peu ragoûtant de notre hôte. Nous nous retrouvons vite débordés par le nombre de poux et de lentes… Avant que l’appui aérien vienne nous prêter main forte. C’est donc avec joie que nous apprenons que toute notre armée n’a pas été décimée dans le crash et que nous pouvons déclencher un largage de shampoing anti-poux. Héloïse, quant à elle, nous offrira une seconde possibilité de nettoyage de zone grâce à son immense doigt. Tout cela a un coût et il faudra gérer judicieusement sa jauge d’attaque spéciale si l’on ne veut pas se retrouver en mauvaise posture.
Sur la route, nous découvrons également d’autres armes telles que le lance-shampoing aux allures de lance-flamme, ainsi qu’un lance-grenade dignes de l’arsenal de Rambo. Ces équipements, puissants, ont une capacité limitée et la bonne gestion de leurs munitions est essentielle. Notre pistolet basique demande lui aussi de la parcimonie puisqu’une fois son magasin de 60 cartouches épuisé, un temps de réapprovisionnement est nécessaire. Pas cool de se retrouver à sec lorsque l’on fait face à un pou sous amphétamines !
L’ensemble de ces mécaniques font de Kill All Lice un run and gun à la difficulté bien dosée, tout en restant très accessible. Avec son côté Earthwom Jim, son ton complètement décalé et sa bande-son mixant des beats rétro à des instrumentales modernes, le titre a de bonnes bases pour devenir une œuvre très fun.
Mais tout ça irrite encore un peu
Ceci étant dit, tout n’est pas parfait et nous avons relevé quelques zones d’irritations durant de cette preview. L’animation des personnages est un poil trop rigide, notamment lors des sauts. L’IA des ennemis est perfectible, puisque les poux se jettent dans le vide si l’on rebrousse chemin et que nous changeons de plateforme. Enfin, les commandes sont quelque peu capricieuses, rendant le lancer de grenade parfois impossible si l’on se déplace en même temps.
Il est cependant encore temps pour Guild Studio de peaufiner tout cela et rien de ce que nous avons relevé n’est incorrigible. Les bases sont posées, il ne reste plus qu’à reprendre les finitions pour que Kill All Lice puisse être, à n’en pas douter, le jeu fun annoncé par ses créateurs.
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