Il aura donc fallu attendre plus de 45 ans pour que deux géants de l’industrie vidéoludique fassent la paix, grâce à l’absorption d’une marque par l’autre. En l’occurrence, le rachat d’Intellivision par Atari, les deux premiers grands rivaux de l’histoire des consoles.
L’annonce pourrait surprendre, mais fait partie d’un plan qu’Atari met en place depuis plusieurs années maintenant : revenir sur le devant de la scène. Bien entendu, il paraîtrait compliqué de batailler face aux mastodontes que sont Sony, Microsoft et Nintendo, sur un marché déjà très concurrentiel. La récente Atari VCS en est l’exemple le plus frappant : à mi-chemin entre le PC, le hub de streaming et la console de salon, elle fut un échec retentissant pour la marque, en quête de renouveau. Lancer une nouvelle console est périlleux, de nos jours. Intellivision en a également fait les frais avec l’Amico, dont la production n’a jamais pris forme.
« C’était une opportunité très rare de réunir d’anciens concurrents et de réunir les fans d’Atari, d’Intellivision et de l’âge d’or du jeu vidéo » – Wade Rosen, PDG d’Atari.
Ce rachat intervient donc dans un contexte de renaissance échouée pour les deux constructeurs. Si Intellivision a tenté le tout pour le tout pour sauver son projet en allant voir du côté d’Androïd, Atari a opéré un virage différent reposant sur une seule question : pourquoi ne pas capitaliser sur les franchises populaires d’antan ?
Cette stratégie a permis à l’Atari 2600+ de redonner vie à la célèbre console, tandis que le label Infogrames vient tout juste d’intégrer le giron des licences de la marque. Intégrer Intellivision était la suite logique ! En absorbant son ancien rival, Atari fait de facto l’acquisition de plusieurs licences cultes et rétro dans son catalogue (plus de 200) et se propose de développer pour l’Amico; cette dernière restant propriété de la branche matériel d’Intellivision, qui devra changer de nom.
« L’union d’Atari et d’Intellivision après 45 ans met fin à la plus longue guerre des consoles de l’histoire » – Mike Mika, Responsable du Studio chez Digital Eclipse
À l’instar de ce qui a été fait avec Infogrames, Atari entend donc devenir l’agrégateur de « l’âge d’or » du jeu vidéo en cumulant ces trois marques en son sein. Difficile de dire si le pari sera gagnant à moyen ou long terme, mais on ne peut que se féliciter du fait qu’Atari continue de vivre et de faire vivre des marques prestigieuses qu’on aurait aimé voir perdurer à travers les âges… Alors, (Intelli)visionnaire, Atari ?
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