Disponible le 8 mai sur PC, PS5 et Xbox Series, Spirit of the North 2 est la suite du premier jeu qui était, il faut le rappeler, court mais de bonne qualité. Développé par le studio américain Infuse Studio et édité par Silver Lining Interactive, nous espérions sincèrement prendre autant de plaisir qu’il y a six ans. Malheureusement, l’expérience fut quelque peu ternie par des points qui empêchent ce deuxième épisode de franchir un cap majeur et de surpasser son aîné. Rien qui n’empêche le plaisir de retrouver Maître Renard et Maître Corbeau, pour de nouvelles aventures que nous allons vous partager. 

Tout un (vaste) monde s’offre à vous…

Une suite directe

Juste après avoir lancé une nouvelle partie, nous avons la possibilité de modifier notre renard. Pour cela, des options telles que la constitution, le poids, la longueur du museau, des dents ou même des griffes sont paramétrables. Nous avons aussi le choix de changer la couleur de la fourrure de notre animal ainsi que celle de ses yeux. Bien entendu, il est possible de modifier son nom, c’est pourquoi dans notre cas, nous avons opté pour Loki. Le dieu nordique malicieux étant souvent associé à l’image de ce bel animal à fourrure orange.

Le chaman Grimnir, que nous avons libéré par inadvertance, a réveillé l’Ours Gardien et a infecté son esprit d’un mal venu d’ailleurs. Des fois, il vaut mieux rester couché dans sa tanière… Malheureusement, le Mal ne se cantonnera pas à notre petite île de départ, et nous allons vite découvrir que le monde va prendre de plein fouet la rage destructrice du chaman… Nous devrons donc parcourir la terre qui nous entoure afin d’entraver la corruption qui fait rage et mettre fin aux agissements de Grimnir. Spirit of the North 2 est essentiellement un jeu d’exploration et de puzzle. Avec très peu d’action, voire même de réflexion, ce jeu se veut être un moment de calme et de tranquillité.

Par ici le point de compétence !

En avant pour l’aventure !

Pour ceux qui seraient allergiques aux jeux de plateforme, ceux où il faut sauter de partout, sachez que les développeurs ont eu l’excellente idée de placer un repère (en forme de triangle bleu) à l’endroit où notre personnage à fourrure atterrit. Un bon point à préciser ! Nous découvrons assez vite que cette idée était indispensable, tant notre renard se déplacera dans des endroits inaccessibles, telle une chèvre corse en liberté. La première partie du scénario, qui se déroule sur l’Île des Renards, sert essentiellement à placer la narration et une grosse partie du tutoriel.

Très tôt, nous découvrons que des parchemins de Savoir sont dissimulés dans les niveaux. Ils nous content l’histoire du jeu car, à l’instar du premier opus, il n’y a pas de dialogues. Sachez donc que si vous souhaitez connaître un minimum l’univers qui vous entoure, il faudra faire l’effort de trouver et de lire les messages cachés. Mais n’ayez pas d’inquiétude, même si cela semble compliqué de prime abord, des runes d’améliorations sont récupérables tout au long du jeu et une de celles-ci permet de détecter les parchemins. Génial, non ? Pour ce qui est des points de sauvegardes, des Statues d’Eona sont présentes à des endroits stratégiques sur chaque carte.

La dernière statue activée permet de ramener notre renard dans le monde des vivants, si celui-ci venait à mourir. Il faut aussi savoir que nous devons récupérer un nombre conséquent de cristaux et de feux follets (nous y reviendrons plus tard) au même titre que les âmes d’un Souls. Notez qu’un point de repère s’allumera sur la carte pour aller récupérer nos biens. En parlant de carte, celle-ci est disponible dans le menu options. Pour nous aider à enlever le brouillard de guerre, nous avons accès à des obélisques. Pour les activer, il suffit de déposer une offrande, faite d’éclats de cristaux, dans le réceptacle prévu à cet effet.

Un portail de téléportation indispensable

Un contenu assez conséquent

En avançant dans l’aventure, on y découvre de nombreux secrets que nous devons débloquer à l’aide de feux follets. Pour les récupérer, deux solutions s’offrent à nous. La première consiste à résoudre des mini-jeux et lorsque le feu follet apparaît, il faut le suivre jusqu’à ce qu’il s’arrête, un peu à l’image d’un Harry Potter s’échinant à attraper le Vif d’Or. Pour la seconde solution, c’est plus aléatoire: de temps en temps, des sources de feux follets émergent (notamment près des arbres anciens). C’est alors la course poursuite assurée pour en récupérer un maximum.

En ce qui concerne les cristaux, ils peuvent servir à activer des obélisques ou marchander avec le raton laveur. Ils sont récupérables en cassant des jarres, en ouvrant des coffres, en traquant d’autres ratons laveurs qui apparaissent aléatoirement (comme les gobelins de Diablo) ou encore en ramassant des météorites tombées sur terre. Vous l’aurez compris, une petite nouveauté est présente dans le jeu. En effet, le studio américain a incorporé dans chaque zone du jeu, un raton laveur, faisant office de vendeur. Il nous échangera contre des cristaux, des items bien pratiques pour notre aventure. Runes, feux follets, skins, mais surtout, des clés de tanières seront échangeables.

Est-ce que l’on peut dire qu’il “crâne” ?

Nous vous conseillons vivement d’investir dans celles-ci le plus vite possible, car, en plus de vous permettre de débloquer un point de sauvegarde, les tanières disposent d’un portail de téléportation et d’un coffre pour entreposer cristaux et feux follets. Un petit plus non négligeable est la possibilité de retourner à tout moment, à l’aide d’un voyage rapide, vers la tanière. Une fonctionnalité qui s’avère bien pratique à la vue de la taille de la carte. Lors de nos escapades, certains défis nous sont proposés, comme le fait d’annihiler la corruption sur un arbre ancien ou de découvrir les secrets présents dans une grotte. Nous débloquons alors des petites statuettes de renard, faisant office de point de compétence. 

Inutile de vous dire que ceux-ci sont d’une importance capitale pour améliorer aussi bien notre héros à fourrure que son compagnon à plumes. Au menu ? Augmentation des points de vie et d’énergie spirituelle, du nombre de cristaux et de feux follets transportables, diminution des dégâts de chute, etc. Enfin, sachez que pour chaque région, le cycle reste toujours le même. Il faut trouver des items pour avoir accès au boss, que nous irons affronter sans trop de difficulté. Une fois battu, nous gagnons en récompense un nouveau pouvoir permettant d’accéder à une nouvelle zone. Pour les complétionnistes, il leur sera toujours possible de revenir dans les premières zones pour découvrir de nouveaux secrets à l’aide de ces pouvoirs facilement acquis.

Un Obélix ? Non, un obélisque !

Un monde très, voire trop vaste

Parlons maintenant de la partie gameplay, graphique et sonore. La musique est reposante et dynamique. Comme pour le premier épisode,on pourrait aisément laisser tourner le jeu en fond et profiter de mélodies chill et relaxantes. Il est aussi très important d’être attentif aux morceaux qui passent dans nos oreilles, signe qu’un feu follet est en attente d’être récupéré, qu’un raton laveur sème des cristaux ou encore que des météorites se sont écrasées. En ce qui concerne les graphismes, ils sont d’assez bonne qualité. Un cycle jour/nuit est présent, ainsi que des phénomènes météorologiques tels que la pluie, le brouillard, la neige… et l’environnement assez varié (prairie, forêts, montagne).

Le jeu tourne sous Unreal Engine 5, mais malheureusement, on ressent très vite des soucis techniques, tels qu’une météo pluvieuse en souterrain, de grosses baisses de framerate et ne parlons pas du clipping. De plus, des bugs de collisions apparaissent de temps en temps, ce qui handicape le gameplay. En parlant de gameplay, il est assez bon dans l’ensemble. Outre les bugs de collisions cités précédemment, il faudra un peu de temps d’adaptation pour parfaitement maîtriser notre renard. Nous espérons quand même une petite mise à jour qui permettra de gommer les bugs relevés, tels que les escaliers qui ne peuvent être empruntés qu’en sautant par-dessus, des interrupteurs qu’il faut actionner plusieurs fois, etc. C’est plus frustrant qu’autre chose et nous sommes sûrs que cela peut être corrigé.

Pour ce qui est du jeu en lui-même, nous sommes assez déçus, surtout sur le fait que la carte est trop grande en comparaison de ce qu’il est possible de faire réellement. Certes, le jeu est axé sur l’exploration, mais nous avons peu d’informations sur les endroits à découvrir, hormis les quêtes principales (grâce aux fumées rouges, comme dans le premier jeu), et il n’est pas rare de devoir parcourir pendant de très longues dizaines de minutes les zones pour avancer dans l’histoire. Il aurait été bienvenu de rajouter plusieurs lieux de téléportations pour éviter la frustration d’un monde trop vaste et trop vide. En ce qui concerne les succès/trophées, il nous est impossible de vous en dire plus, car ils n’étaient pas actifs lors du test. En l’occurrence, nous pouvons vous dire qu’il faudra approximativement 18 heures pour finir l’histoire, et 5 à 6 heures de plus pour compléter intégralement le jeu.




Nous étions heureux d’apprendre que le studio américain Infuse Studio prévoyait une suite de Spirit of the North sur PC, PS5 et Xbox Series. Malheureusement, en l’état, le jeu semble loin d’être abouti. Certes, les bugs du premier opus en faisaient son charme, mais nous aurions apprécié que le studio ait appris de ses erreurs. Spirit of the North 2 a de très bonnes qualités et il en faudrait peu pour qu’il devienne un bon jeu dans lequel le joueur prendrait plaisir à découvrir les nouvelles aventures du renard et de son compagnon ailé. En espérant une mise à jour avant, ou peu après la sortie prévue pour le 8 mai.


Constantes positives

  • Une prise en main correcte
  • Des graphismes de bonne qualité
  • Une bande sonore réussie
  • Un contenu appréciable

Pathologies

  • Un monde trop vaste
  • Des bugs trop nombreux

Le tampon du spécialiste


Informations complémentaires :

Type :Jeu d’aventure/réflexion
Développeur :Infuse Studio
Éditeur :Silver Lining Interactive LTD
Date de sortie : 08/05/2025
Version : Fournie par l’éditeur
PEGI :PEGI 12 : Violence
Temps de jeu : 18 à 25 H


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