Gloomy Eyes sera disponible le 12 septembre sur PC/Mac, Xbox Series X|S, Nintendo Switch et PlayStation 5. Développé par le studio Fishing Cactus, co-produit par ARTE France, ATLAS V, 3DAR, Be Revolution et co-édité par ARTE France et Untold Tales, nous avions eu le plaisir de poser nos mains dessus, pour la première fois, lors de la Paris Games Week 2024. Un an plus tard, il est enfin temps de partager avec vous nos impressions sur ce puzzle game en 3D, inspiré de l’univers de Tim Burton.

Le soleil donne la même couleur aux gens
Nous débutons l’aventure en incarnant Gloomy, un petit zombie pas comme les autres. Le soleil, lassé par la bêtise humaine, a décidé un soir de se coucher… pour ne plus jamais se relever. C’est à cet instant que les zombies ont fait leur apparition. Perdu et coincé dans les limbes, Gloomy erre, ni totalement mort, ni vraiment vivant.
Lorsque les zombies ont surgi, les humains se sont réfugiés derrière les murs des villes. Pourtant, certains osent encore sortir de temps à autre, bien décidés à renvoyer les morts-vivants dans les limbes. C’est pour cela que le petit Gloomy doit rester constamment sur ses gardes. Mais les hommes au sang chaud ne sont pas les seuls dangers… Les sources de lumière elles-mêmes peuvent piéger notre héros et mettre brutalement fin à son aventure. Heureusement, une lueur d’espoir subsiste : de petites lucioles bienveillantes viennent lui montrer le chemin à suivre pour survivre.
Cet épisode sombre avait brièvement ramené une forme de paix dans le monde. Les hommes s’étaient remis à s’entraider, et une fragile harmonie semblait renaître. Mais la nature humaine ne tarde jamais à reprendre le dessus… Sous l’influence d’un Prêtre fanatique, la population fut exhortée à reconquérir les terres perdues et à éliminer toute créature qui n’appartenait pas au monde des vivants. Dans cette croisade aveugle, même notre petit mort-vivant se retrouva condamné.
Dans ces ténèbres persistantes, un éclat de lumière continue de briller : Nena. Alors que son oncle rêve de guerre, cette petite fille pas comme les autres s’accroche à une idée folle : ramener le soleil. Mais la tâche n’est pas simple. Après tout ce qui s’est passé, les humains préfèrent protéger jalousement leur descendance et ne prendre aucun risque. Malgré ces entraves, Nena parvient à s’échapper, persuadée que les lucioles bienveillantes l’aideront à retrouver l’astre disparu.
L’oncle de Nena connaît Gloomy et, dans son obsession, est persuadé que tous les malheurs viennent de lui. S’autoproclamant Prêtre et sauveur de l’humanité, il se lance alors dans une traque implacable. Mais la fillette, elle, n’en croit rien. Au fond d’elle, elle sait que ce petit zombie aux yeux brillants, pareils à deux soleils miniatures, est en réalité la clé du salut. Le destin finit par les réunir, donnant naissance à un amour inconcevable. Désormais, un seul mot d’ordre résonne : pour retrouver la lumière, il faut d’abord braver l’obscurité.
Et c’est ainsi que notre couple improbable s’unit pour accomplir l’impensable : braver tour à tour la lumière comme l’obscurité, affronter aussi bien les hommes que les zombies, afin de réveiller le soleil. Symbole de paix et de vie, cet astre disparu représente leur dernier espoir dans un monde où règnent désormais l’obscurité et le désespoir.

Une belle histoire d’amour et de puzzles
Gloomy Eyes est avant tout un puzzle game en 3D, qui construit son histoire autour de la différence, de la solitude et de l’amour. Là où il tire son épingle du jeu face à la concurrence, c’est grâce à une mécanique ingénieuse : l’utilisation d’un diorama (il est possible de faire tourner la scène et d’obtenir une vue complète à 360 degrés). Pratique pour analyser l’ensemble du tableau et ne rien laisser au hasard.
Et si jamais l’on se retrouve bloqué, les objets interactifs se mettent à clignoter, rendant la résolution des énigmes beaucoup plus accessible. Mais attention, la véritable difficulté réside dans la manière de combiner ces éléments : c’est là que vos méninges seront réellement mises à contribution.
En effet, lorsque l’on prend le contrôle de Gloomy, certaines limites s’imposent : il ne peut ni sauter, ni traverser les sources de lumière, ni même activer un interrupteur. À l’inverse, Nena ne peut pas s’approcher des autres zombies, lancer de projectiles ou déplacer des objets trop lourds. C’est donc dans la complémentarité que réside toute la richesse du gameplay : il faudra faire preuve d’ingéniosité pour guider nos deux tourtereaux jusqu’au bout de chaque tableau, en mariant la force de Gloomy et la vivacité d’esprit de Nena.
L’histoire se déploie à travers quatorze chapitres, dont certains reprennent des scènes issues de la trilogie immersive en réalité virtuelle, narrée par Colin Farrell, réalisée par Fernando Maldonado et Jorge Tereso, et sortie le 14 février 2020. D’ailleurs, si le sujet vous intrigue, nous avons réalisé une vidéo dédiée, juste ici. Après tout, rien de tel que de se nourrir d’un maximum d’informations avant de se plonger dans l’aventure, non ?

Burton aurait pu en être l’auteur
Passons maintenant au gameplay de Gloomy Eyes. Et il faut bien l’avouer : il est de très bonne facture. Les déplacements à la manette sont fluides et ne souffrent d’aucun véritable souci. Certes, on note parfois quelques petites collisions imprécises, mais rien qui ne vienne gâcher le plaisir de jeu. Côté énigmes, il y en a pour tous les profils : certaines se résolvent en quelques secondes à peine, tandis que d’autres vous demanderont de vous creuser un peu plus la cervelle. Rien d’insurmontable, mais juste ce qu’il faut pour tenir le joueur en haleine.
Côté graphismes, difficile de dire autre chose que : « c’est un vrai régal pour les yeux ». L’univers est à la fois ténébreux et chaleureux, clairement inspiré de l’imaginaire de Tim Burton, et ça saute aux yeux dès les premières minutes. Bien sûr, nous sommes à des années-lumière des superproductions AAA, mais force est de reconnaître que le studio a fait un travail remarquable sur l’aspect visuel. Franchement, nous nous sommes laissés envoûter.
Quant à la bande-son, elle épouse parfaitement l’atmosphère du jeu, portée par des mélodies à la fois ensorcelantes et mélancoliques. Ici encore, difficile de ne pas saluer le travail du studio, qui parvient à retranscrire toute une palette d’émotions à travers ses compositions musicales. Chaque note semble résonner avec les pas de Gloomy et les espoirs de Nena, renforçant l’immersion à chaque instant. Casque sur les oreilles, l’expérience prend une tout autre dimension.
Pour les chasseurs de Succès et de Trophées, nous avons une bonne nouvelle : la complétion est loin d’être un calvaire. Il suffit simplement de lire les descriptifs et, si besoin, de relancer le chapitre concerné. Honnêtement, boucler le jeu à 100 % demandera moins d’une dizaine d’heures.















Diagnostic final
Quand l’ombre et la lumière ne font plus qu’un
Finalement, Gloomy Eyes s’impose comme une petite pépite atypique. Avec son récit sombre et poétique, son duo attachant et son gameplay bien pensé, il réussit à mêler l’originalité à l’accessibilité. Certes, tout n’est pas parfait: quelques collisions imprécises, une technique qui reste modeste, mais l’expérience reste profondément marquante. C’est un jeu qui ne cherche pas à rivaliser avec les mastodontes AAA, mais qui brille par son identité propre, son ambiance envoûtante et sa bande-son magistrale. Un conte macabre et lumineux à la fois, qui mérite largement qu’on s’y attarde.
Constantes positives |
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- Un univers sombre et poétique
- La complémentarité Gloomy/Nena bien exploitée dans le gameplay
- Direction artistique inspirée de Tim Burton, visuellement envoûtante
- Bande-son ensorcelante et immersive, qui sublime l’aventure
- Difficulté des énigmes équilibrée, entre accessibilité et réflexion
Pathologies |
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- Quelques soucis de collisions ponctuels
Le tampon du spécialiste
Informations complémentaires :
Type : | Puzzle Game |
Développeur : | Fishing Cactus |
Éditeur : | ARTE France, Untold Tales |
Date de sortie : | 12/09/2025 |
Version : | Fournie par l’éditeur |
PEGI : | PEGI 7 |
Temps de jeu : | 8H |
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