Above Snakes est disponible depuis le 25 mai 2023 sur PC et a fait son arrivée le 4 septembre sur Xbox Series X|S et PlayStation 5. Développé par Square Glade Games et édité par Crytivo (pc) et RedDeer.Games (consoles), ce jeu indépendant nous plonge dans un univers western revisité, où survie et construction se mêlent à une ambiance teintée de mystère. Inspiré à la fois par la ruée vers l’ouest et les récits de pionniers, il nous propose une aventure atypique. Mais cette formule originale tient-elle vraiment ses promesses une fois la manette en main ? Il est temps d’enfiler nos bottes, de mettre notre chapeau et de serrer correctement notre cartouchière.

Une aventure dans un Far West alternatif
Dès le lancement du jeu, il est possible de choisir entre le mode Aventure (Histoire) et le mode Exploration (bac à sable). Le développeur recommandant de terminer au préalable le mode Aventure, nous suivrons donc ses conseils pour vous parler d’Above Snakes.
Lors d’une cinématique, nous découvrons que la guerre entre les colons et les Premières Nations bat son plein. Nous sommes au Far West, et nous savons tous que les combats furent intenses durant cette période. Mais l’amour finit toujours par se frayer un chemin et donne naissance à une fille, Aiyana, qui grandit en choisissant de parcourir ces terres et d’apprendre, par elle-même, l’histoire de sa lignée.
Sa mère, quant à elle, est restée à Ruisseau Mortel. Un soir, le ciel est troublé par une lueur d’un vert éclatant. Une météorite, qui suscite d’abord l’émerveillement, s’est rapidement muée en cauchemar lorsqu’une pluie de pierres enflammées s’abat sur la ville. L’horreur atteint son paroxysme lorsque les habitants découvrent que les morts ne demeurent plus immobiles bien longtemps.
Cette nuit-là, Aiyana se trouve dans un camp de bûcherons, loin de sa mère bien-aimée. Au petit matin, son amie Jo Ann vient la trouver pour lui expliquer tout ce qui s’est passé. Elle lui demande son aide, expliquant que la ville a besoin de troncs d’arbres pour se reconstruire. S’ensuit une série de petites quêtes faisant office de didacticiel, afin d’apprendre à confectionner des outils, à les utiliser pour construire et à survivre.
Une fois que notre nouvelle maison, toute neuve et bien équipée, a été construite, nous découvrons qu’un zombie se relève à notre approche. S’ensuit alors la découverte des bases du combat : la vie n’est pas de tout repos dans cette région hostile ! C’est alors qu’après tant d’aventure, notre ventre gargouille. Il faut absolument manger avant de mourir, et c’est alors que Jo Ann nous propose un Fragment de monde, le concept qui différencie Aboves Snakes des autres jeux du genre.

Construire son propre monde…
Dans Above Snakes, nous devons étendre notre territoire en plaçant des fragments qui ont leur propre biome et contiennent diverses ressources. Certains sont uniques, d’autres peuvent être placés plusieurs fois. Pour en débloquer de nouveaux, rien de plus simple : il suffit de récupérer des ingrédients (pierres, bois, plumes, poissons…) sur ceux déjà en place. Une barre de progression située au-dessus des besoins vitaux permet de garder un œil sur notre avancement.
De plus, il est possible de créer des fragments spécifiques en fonction des besoins. Pour cela, il faut investir des ingrédients pour placer une tuile avec un biome précis et en conserver le modèle. Attention toutefois : on ne place pas n’importe quoi n’importe où ! Le biome situé au bord de chaque monde doit correspondre aux fragments qui l’entourent. Pour faire simple : pas de plage de sable blanc au pied d’une montagne recouverte de neige, il doit obligatoirement y avoir une transition entre les deux.
D’ailleurs, il faut prêter une attention particulière aux températures, surtout lorsqu’elles sont négatives. Lorsque nous mettons les pieds sur la glace, nous pouvons subir les effets du gel, avec pour conséquence une jauge de vie qui fond comme neige au soleil (c’est le cas de le dire) : il faudra donc absolument s’équiper de vêtements chauds. En revanche, nous devrons penser à les changer lorsqu’il sera temps de s’aventurer dans un climat chaud, logique !
En bref, soignez la disposition des fragments, au risque de devoir les détruire et de recommencer, ce qui peut vite devenir fastidieux, vu le nombre d’ingrédients à récolter, autant pour les effacer que pour obtenir un nouvel emplacement.

… mais aussi ses besoins pour survivre
Au cours de l’aventure, il est possible de débloquer de nouvelles recettes, que ce soit pour se rassasier ou pour confectionner des armes et des vêtements. Par exemple, après avoir découvert des baies, on peut, au feu de camp, se cuisiner un bol de myrtilles. Et, lors d’une victoire contre un zombie, si l’on récupère un os, la possibilité de fabriquer une nouvelle hache se déverrouille. Il en va de même pour la faune et la flore.
Chaque action fait gagner de l’expérience. Lorsque l’on court, on gagne en endurance ; quand on utilise haches, pioches, arcs, etc., on augmente les dégâts avec chaque outil. Et ce n’est pas tout : construire divers éléments pour notre abri (murs, toit, lit, coffres, établis, etc.) en fait monter son niveau, ce qui permet ensuite de choisir plusieurs bonus très utiles pour l’aventure.
À noter que la progression des capacités liées à l’amélioration de l’abri est plutôt intéressante. Le studio ne s’est pas contenté de copier les innombrables jeux du genre : il a aussi implanté de bonnes idées. Par exemple, lorsque nous abattons un arbre et qu’il tombe sur un autre, un effet domino s’enclenche et le détruit aussi : pratique et bien pensé. Si vous êtes malin, vous pouvez pratiquer la même méthode pour économiser des projectiles.
En revanche, là où le jeu aurait pu être un poil plus souple, c’est sur les besoins vitaux de notre héroïne. Chaque jour, il faut obligatoirement passer un temps conséquent à récupérer des ingrédients et à cuisiner avant de pouvoir continuer l’histoire. Et là aussi, combats, récoltes en tout genre et déplacements sont assez chronophages, ce qui implique de perdre une ou deux journées uniquement pour préparer les provisions. Malheureusement, ce ne sont pas les seuls soucis rencontrés…

De bonnes idées, mais…
Nous allons maintenant aborder la partie gameplay. Sur le papier, Above Snakes avait tout pour être très intéressant ; malheureusement, quelques soucis viennent enrayer la machine. Certes, les mécaniques sont vraiment top, la progression de construction des infrastructures et des objets est bien pensée, et les déplacements comme les combats sont bien huilés.
Mais des points noirs trop importants ternissent sincèrement le plaisir de jouer : une boucle de gameplay qui devient très vite redondante, des besoins vitaux trop chronophages, et surtout un bug qui risque d’en faire fuir plus d’un : la perte des sauvegardes… Dans notre cas, ce bug est survenu à trois reprises, à 1 h, 4 h puis 6 h de jeu, et très franchement, nous étions à deux doigts de laisser tomber le test. On imagine mal des joueurs ayant payé le jeu garder le sourire aux lèvres.
Abordons maintenant les graphismes qui, il faut le souligner, sont soignés. Quelques petits détails sympas, comme le changement visible des vêtements ou les épines et feuilles qui tombent des arbres lorsqu’on récolte, sont agréables à l’œil. Mais, encore une fois, il faut avouer que le studio s’est raté sur un point : la fluidité des menus n’est vraiment pas optimale. Si, par exemple, on veut ouvrir le journal des quêtes (dernier onglet), il faut faire défiler tous les menus pour y accéder. Et pour couronner le tout, il faut attendre que chaque page se charge intégralement avant de pouvoir se déplacer à nouveau. Vraiment dommage.
Enfin, nous allons aborder la bande-son. Là encore, on ressent un travail inachevé. Les musiques, qui elles sont excellentes, nous plongent parfaitement dans l’ambiance du jeu. Mais les bruitages ne sont pas très bons, surtout les bruits de pas et des diverses créations. On aurait presque l’impression qu’ils datent du siècle dernier, ce qui encore, est assez décevant quand on compare la musique et les bruitages.Les chasseurs de succès/trophées devraient être intéressés par ce jeu, car la complétion est plutôt facile. Le jeu, en lui-même, se termine intégralement en 25 heures, et un bon nombre de succès/trophées se débloquent très rapidement.





Diagnostic final
Entre pépites et cailloux dans la botte
Au bout du voyage, Above Snakes laisse une saveur contrastée. L’idée des fragments de monde est brillante, la boucle survie/craft/construction tient la route, et quelques trouvailles : l’effet domino des arbres, la gestion des biomes et des températures, la progression de l’abri et des outils, donnent vraiment envie d’y croire. Côté habillage, c’est propre, avec de jolis détails visuels qui font le taf. Mais la machine grippe trop souvent : besoins vitaux trop chronophages, boucle redondante, menus lourds, et surtout ce bug de sauvegarde qui casse net l’envie de poursuivre. Difficile de pardonner cela. Un concept singulier et des bases solides, à recommander si des correctifs sérieux arrivent. En l’état, ça parlera surtout aux joueurs patients qui aiment les survivals chill à l’ancienne… et qui n’ont pas peur de recoller les morceaux.
Constantes positives |
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- Le concept des fragments de monde
- Une boucle survie/craft/construction efficace
- Détails visuels soignés
Pathologies |
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- Bug de sauvegarde rédhibitoire
- Besoins vitaux trop chronophages
- Boucle de gameplay vite redondante
- Menus lourds et navigation pénible
Le tampon du spécialiste
Informations complémentaires :
Type : | Jeu d’aventure / simulation |
Développeur : | Square Glade Games |
Éditeur : | Crytivo / RedDeer.Games |
Date de sortie : | 04/09/25 |
Version : | Fournie par l’éditeur |
PEGI : | PEGI 3 |
Temps de jeu : | 25H |
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