Fidèles à leurs habitudes de globe-trotters, nos cliniciens ont arpenté les allées bondées de la dernière édition de la Japan Expo en quête d’histoires à raconter. Une édition placée sous le signe d’un regain d’énergie, après une année 2024 plus terne en fréquentation et éclipsée par des Jeux Olympiques tout-puissants. C’est donc l’accréditation autour de cou que nous avons pu marcher en plein cœur du Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte, pour une Japan Expo 2025 riche en émotions.


Parfois, déambuler est un exercice des plus enrichissants et permet d’observer le monde qui nous entoure sous un autre angle. La Japan Expo édition 2025 répondait quelque peu à cet objectif pour nos aventuriers de La Clinique Vidéoludique : se laisser surprendre. Nous n’avions aucune rencontre prévue, aucun partenaire avec qui échanger, ni d’entretiens à donner. Nous nous sommes laissés porter par les mouvements de la foule, à la recherche de ce que nous pourrions vous raconter une fois rentrés. Dans les faits, l’organisation sur un tel évènement est drastique et obtenir un précieux sésame pour décocher une interview relève davantage du parcours du combattant avec tout un cheminement à suivre et à respecter. Il faut dire qu’avec près de 600 accréditations presse distribuées, les équipes en charge du bon déroulé de l’exposition ont de quoi faire et se trouvent vite surchargées sous les demandes. Nous leur avons évité un surplus managérial pour aller à la rencontre des exposants, mais surtout, de l’espace jeux vidéo.

Pour cette édition, un véritable village dédié était installé dans le Hall 6 et il faut dire que sa présence dans le champ visuel était conséquente. Comment ne pas remarquer dès l’entrée cet immense stand Nintendo aux formes aguicheuses ? La section France du constructeur n’a pas lésiné sur les moyens et pour cause : la Switch 2 disponible depuis tout juste un mois, il fallait frapper fort ! Nintendo a donc offert aux visiteurs un espace très généreux et rempli de bornes pour s’essayer aux titres déjà disponibles comme Mario Kart World Tour mais également à ceux à venir tels que Drag x Drive, Super Mario Party Jamboree ou les très attendus Metroid Prime 4 : Beyond et Donkey Kong Bananza. Des exclusivités qui ont ravi petits, mais aussi plus grands avec une zone interdite aux moins de 18 ans pour prendre en main la très réussie version hybride de Cyberpunk 2077. Avec la scène centrale et des invités venus s’essayer aux titres présents, Nintendo était forcément un incontournable de cette Japan Expo. Mais ils n’étaient pas les seuls à mener la danse…

Parmi les grands acteurs présents, on ne peut que saluer le très beau stand de SEGA Europe, venu pareillement en force sur l’événement. Une présence qui aurait de quoi surprendre de prime abord, mais qui fait sens dans cette volonté retrouvée de l’éditeur de s’exposer de nouveau au grand public depuis quelques années. C’est d’ailleurs par le biais d’une double communication sur les réseaux sociaux que SEGA prenait soin de son image : à la fois présent à la Japan Expo et à l’Anime Expo de Los Angeles, les espaces dédiés étaient très réussis dans les deux cas. En France, nous avons eu droit à un magnifique cerisier en fleurs et des bornes pour s’essayer notamment à Shinobi : Art of Vengeance et Demon Slayer : Kimetsuno Yaiba – The Hinokami Chronicles 2. N’ayant plus de bureau en France, il ne nous a malheureusement pas été possible de rencontrer des dirigeants de l’entreprise et donc de parler de cette nouvelle stratégie marketing qui semble porter ses fruits. Derrière Nintendo, SEGA proposait probablement l’un des plus grands stands de ce village dédié aux jeux vidéo. Pour notre plus grand plaisir !

Entre les deux anciens rivaux se tenait le magnifique stand Arknights: Endfield aux couleurs de ce futur RPG en free-to-play qui s’est montré au public et sur scène. De quoi ravir les amateurs du genre qui pouvaient aussi découvrir Umamusume: Pretty Derby de Cygames, dont la promotion s’est achevée le dimanche 13 juillet sur l’hippodrome de Paris-Longchamp, dont une des courses était sponsorisée par le développeur. D’autres jeux étaient présentés et garnissaient les animations disponibles. Une campagne marketing remarquée pour ces deux studios et de très beaux stands à visiter alors que le stand Arc System Works les gardait à distance, tout près. Le célèbre artisan de versus fighting présentait notamment Hunter x Hunter Nen Impact en exclusivité sur un stand plus austère, mais redoutable d’efficacité. Plus loin, Konami avait tout misé sur sa licence Yu-Gi-Oh, quand Bandai Namco proposait un stand à la fois musée et dédié aux figurines à collectionner, du plus bel effet. Des expériences un peu « à part » mettant en avant tout le savoir-faire de ces éditeurs de renom. Enfin, plus à l’écart, retour en France avec l’association MO5 et sa superbe collection de consoles rétro ou encore Afrogameuses, une autre association très active et venue montrer la représentation noire dans le jeu vidéo, exemples à l’appui.

Un stand Bandai Namco original, mettant en avant tout le savoir-faire de l’éditeur. Crédit photo : La Clinique Vidéoludique

Place désormais à la scène Také, sur laquelle bon nombre de conférences et interventions se sont tenues. Nos cliniciens ont pu assister à deux temps forts du samedi 5 juillet. Faute d’organisation, nos aventuriers sont arrivés à la toute fin de l’intervention de Hiroshi Matsuyama, à la tête de CyberConnect2 et habitué de la Japan Expo. Face au public, il s’est exprimé sur comment développer des jeux vidéo et n’était pas avare en surprises. Les spectateurs ont même pu repartir avec quelques goodies aux couleurs de licences comme .hack ou encore Fuga. Pas de quoi décourager nos reporters, bien installés pour écouter Emmanuel Forsans exposer son parcours et parler du rôle de l’IA dans le développement de jeux vidéo. Fort d’une expérience conséquente, le charismatique dirigeant de l’AFJV est revenu sur près de quarante années de création et d’outils ayant révolutionné la manière de faire un jeu vidéo. Temps fort de son intervention, la rupture qu’a induit l’intégration de la 3D et des nouveaux métiers qui lui ont été dédiés. Un constat similaire sur l’emploi de l’IA, pour laquelle il ne voit pas de menace, à condition qu’elle soit utilisée de manière raisonnée et intelligente, en évolution (inévitable) avec son époque. Une conférence toujours aussi passionnante de la part de ce professionnel, que nous avions interrogé en exclusivité lors de l’Animasia 2024.

Enfin, c’est Bandai Namco qui a clôturé cette journée avec la présentation sur scène de trois exclusivités à venir. Au-delà du mignon Tamagotchi Plaza, qui avait droit à son propre stand coloré, nous avons pu assister à un hands-on de près d’une heure et demi concernant les nouveautés à venir du catalogue de l’éditeur : en premier, Patapon 1+2 Replay, la compilation pour consoles de salon de ces anciennes exclusivités Sony PSP que l’on a eu un plaisir immense à retrouver. C’est toujours aussi dynamique, rythmé et encore plus agréable à l’œil avec des fonctionnalités plus en phase avec les attentes actuelles. Un potentiel hit de l’été ! Parmi les titres attendus, notons Digimon: Story Time Stranger et son impressionnant univers en monde ouvert. À une époque où la licence rivalisait de front avec Pokémon, ce retour dans une aventure 3D a une carte (ou un monstre) à jouer alors qu’il s’agira d’explorer l’univers digital et d’éviter le chaos. La présentation nous a fait très bonne impression et donne envie de se lancer dans ce RPG au tour-par-tour regorgeant de bonnes idées. Enfin, Towa And The Guardians Of The Sacred Tree nous a fait écarquiller les yeux tant la direction artistique sublime et enchanteresse donne un charme fou à ce Roguelite multi. En équipant un duo de personnages, le joueur mélangera combat aux katanas et en magie, dans des explorations de salles intenses. Pas de doute, Bandai Namco a régalé l’audience !


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