De la suite dans les idées
Une chose est certaine, le studio Satur Entertainment ne se laisse pas décourager facilement. Leur premier essai de shoot’em up galactique, nommé Stellatum, est certes graphiquement moyen mais a un gameplay travaillé qui nous a replongés avec bonheur dans notre enfance (que d’heures passées devant notre Vectrex et son Mine Storm). Malheureusement, tout cela n’est pas suffisant pour intéresser la majorité des joueurs. La deuxième tentative, baptisée I AI, est, quant à elle, complètement passée à côté de sa cible casu et nous n’avions pas été tendres avec le titre, lors de notre test. À vouloir trop simplifier la formule, il ne reste pas grand-chose, hormis d’incompréhensibles chutes de framerate pendant les combats de boss. Inadmissible sur des consoles de dernière génération ! La troisième sera-t-elle la bonne? Nous allons voir cela sans tarder avec l’examen complet de Astro Flame Starfighter.
Ne me raconte pas d’histoire
On ne va pas se mentir, aucun prix Hugo n’a jamais été décerné à un scénario de shoot’em up. La justification du génocide intergalactique qui se prépare se résume bien souvent en quelques mots “nous gentils, eux méchants”. Les développeurs n’ont même pas pris la peine d’habiller le titre de quelques cinématiques donnant l’illusion d’un début de commencement de fil conducteur. Pas de fioritures donc et le message est clair : “cela ne sert à rien, alors on vire”.
On conserve toutefois l’essentiel avec un menu de sélection de stages et un sous-menu hangar qui permet d’améliorer notre vaisseau et de débloquer de nouveaux équipements, mais nous y reviendrons plus en détails. À l’affichage de cet écran-titre, la chose qui nous interpelle c’est le nombre restreint de missions au programme. Quinze petits niveaux et pas un de plus, cela paraît bien maigre, mais ne vendons pas la peau de l’Ewok avant de l’avoir tué.
Si ce n’est pas casu friendly tout ça !
Satur Entertainment semble cette fois avoir pris le parti de s’adresser plus directement aux joueurs occasionnels, avec un gameplay simple et des bases de jeu mobile. Chacun des 15 stages représente un mur de difficulté qui nécessite un peu de farming pour être franchi plus ou moins rapidement, en fonction de la dextérité de chacun. Pour cela, on retrouve les classiques ressources monnayables, libérées par les vaisseaux détruits. Finir une mission en annihilant la flotte ennemie apporte un bonus de 50% sur le fiduciaire collecté, mais une mort avant la conclusion grève de 50% le butin du niveau. Il faut donc être stratège et refaire à plusieurs reprises les stages précédents plutôt que de buter de nombreuses fois sur le suivant.
Une fois les cales du vaisseau suffisamment pleines, un petit tour au hangar s’impose. Grâce à une interface plus qu’épurée, on peut augmenter sa puissance de feu ou sa défense, mais aussi débloquer de nouvelles capacités, elles-mêmes upgradables. Là encore, il convient de judicieusement investir pour passer outre le mur de difficulté le plus rapidement possible. Faut-il débloquer les drones d’assistances en combat ou renforcer son bouclier ? Telle est la question. Finalement, se contenter de 15 missions n’est pas un si mauvais choix. Nous n’avons jamais été écœurés par le nécessaire farming, inhérent à la mécanique choisie. Au contraire, le titre a été le parfait partenaire de notre pause méridienne et le compagnon idéal , en attendant que les bières refroidissent pour l’apéro.
Mais c’est qu’il est mignon en plus
Force est de constater que les développeurs ont enfin sorti leurs mains des poches pour coder avec autre chose que les pieds. Graphiquement très plaisant, le titre atteint cette fois le niveau minimum que l’on est en droit d’attendre pour un jeu sur console de dernière génération. Nous n’avons noté aucune chute de framerate perceptible à l’œil nu et les effets pyrotechniques sont globalement réussis. La bande-son est discrète, mais elle trouve parfaitement sa place et n’est pas agaçante à long terme. S’il fallait chipoter, on relèverait un très court passage sur fond clair qui rend moins lisible l’arrivée des projectiles adverses. On pourrait aussi parler de l’avant-dernier boss qui ferait passer le dernier pour un petit bras, mais nous ne voudrions pas gâcher votre plaisir.
Les neuf heures nécessaires à l’obtention du 100% ont été plutôt agréables et, avouons-le, nous avons pris du bon temps avec cette douce addiction lors de nos pauses-déjeuner. Un titre à consommer donc par petite bouchée pour éviter l’indigestion et garder le côté « casu-mobilofun » du concept. Reste toutefois une ombre au tableau avec une rejouabilité très incertaine, une fois le dernier niveau franchi.
Diagnostic final
Un bon compagnon d’apéro
Avec Astro Flame Starfighter, Satur Entertainment semble enfin avoir trouvé le bon dosage des ingrédients pour sa recette. Point de gameplay trop riche comme sur Stellatum ou de régime sec à la I AI. Le titre apporte cette fois le fun que l’on attend d’un jeu qui n’est pas réservé aux trois geeks du fond de la salle et qui roulent sur Raiden avec une main dans le dos. C’est casual oui, mais c’est assumé et c’est très bien comme ça ! Nous vous recommandons donc ce titre pour ce qu’il est, une distraction sans prise de tête à consommer avec modération entre deux sessions plus sérieuses.
Constantes positives |
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- La réalisation graphique sans faille
- La bande-son qui trouve parfaitement sa place
- Un farming très bien dosé
Pathologies |
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- L’absence totale d’effort sur l’enrobage du titre
- Les menus trop simplistes.
- Une rejouabilité limitée
Le tampon du spécialiste
Informations complémentaires :
Type : | Shoot Them Up |
Développeur : | Satur Entertainment |
Éditeur : | Sometimes You |
Date de sortie : | 15/08/2023 |
Version : | NC |
PEGI : | PEGI 7 : Violence implicite |
Temps de jeu : | 9H |
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