Édité par Deep Silver et développé par Warhorse Studios, Kingdom Come: Deliverance 2 est sorti le 4 février sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series. Suite aux trailers, nous avions hâte de pouvoir mettre les mains dessus pour découvrir la suite des aventures d’Henry de Skalice. Arriverons-nous enfin à récupérer l’épée de notre défunt père ? Modifierons-nous l’Histoire ? Une seule façon de le savoir : nous relancer dans l’aventure !
Une quête épique dans cette suite tant attendue
Tout d’abord, nous avons la possibilité de nous inscrire au compte Pros via le raccourci sur le menu principal pour gagner des cadeaux in-game. Si vous l’aviez déjà fait précédemment pour Warhammer 40.000: Space Marine 2, Smuggler’s Run, Expéditions: A MudRunner Game, World War Z Aftermath, Dead Island 2, A Quiet Place: The Road Ahead ou même Let’s Sing, il suffit juste de se connecter à votre compte pour les récupérer immédiatement. Pour vérifier que nous les avons correctement reçus, nous irons dans l’onglet Contenu téléchargeable, puis Bonus, directement dans le menu principal du jeu.

Le jeu commence par une cinématique des plus intenses où nous assistons à l’attaque d’un château. C’est alors que nous remarquons immédiatement que nous sommes historiquement dans une évolution par rapport au premier volet. En effet, les premières armes à feu font leur apparition.
Nous prenons le contrôle de Père Godwin, l’un des personnages les plus mémorables du titre précédent : prêtre buveur, mais aussi homme cultivé et éloquent, habile épéiste au passé de mercenaire. Ainsi, il nous faudra défendre le château contre les assaillants. C’est alors que nous rentrons dans le feu de l’action, accompagnés des cris on ne peut plus fleuris des défenseurs, tels que : « prends ça, bâtard ! » Nous disposons dans un premier temps d’une arbalète pour finir par des joutes à l’épée afin d’empêcher les mercenaires de gravir les remparts à l’aide d’échelles. Malheureusement, le nombre d’ennemis l’emporte sur le courage de nos défenseurs, et le château finit par tomber.
Afin de nous expliquer pourquoi nous en sommes arrivés là, une belle cinématique commence au cours de laquelle Henry et Hans Capon chevauchent vers le château de Trosky. Capon est un jeune noble de Bohême, connu pour sa personnalité pompeuse mais vive et insouciante ainsi que pour ses compétences exceptionnelles en tir à l’arc. Nos deux compères se font alors intercepter aux abords du village par des soldats de Trosky, et c’est ainsi que nous pouvons choisir notre style de jeu :
- Soldat : préfère garder une arme à la main et porter une armure robuste. La patience n’est pas son fort.
- Conseiller : aime résoudre les conflits en usant de ses connaissances, de son éloquence et en faisant preuve de compassion.
- Eclaireur : agit dans l’ombre où il peut accomplir ses missions discrètement et sans se faire repérer.
Pour ce test, nous choisirons le Conseiller, afin d’user de nos connaissances du monde de Kingdom Come: Deliverance.

L’importance des compétences et des choix
Bien entendu, comme lors du premier titre, nos compétences sont primordiales pour chaque approche et résolution des missions entreprises. Si nous devons dérober un objet de nuit alors que nous sommes en armure lourde, que nous n’avons aucune compétence dans le crochetage et que nous sommes aussi bruyants qu’un éléphant lancé en pleine course, la réalisation de la quête semble compromise.
Il en va de même lors des dialogues, car l’apparence, la personne avec qui nous parlons et notre réputation sont tout aussi importants que notre niveau de compétence en persuasion. Il sera donc inutile de se présenter devant un noble avec du crottin dans les cheveux, aussi crasseux qu’un manant, et d’espérer réussir à le persuader de nous donner son cheval.

Ainsi, lors de notre premier dialogue, nous essayons de convaincre le capitaine de nous aider à débusquer des brigands. La réponse se fait cinglante de la part de notre interlocuteur car il ne croit pas un mot sortant de notre bouche. Il rétorque qu’en tant que scribe, il nous verrait mal jouer de l’épée. Et bim ! Perte de points dans la compétence d’éloquence… C’est pourquoi nous vous conseillons de bien prendre le temps de répondre, ou vous serez amenés à user de votre arme plutôt que de votre langue.

Malgré cela, le capitaine Thomas nous laisse, préférant aller chasser les bandits, et nous propose de camper dans les parages avant de rejoindre la ville au petit matin. S’ensuit une longue séquence où nous allons découvrir les bases du jeu, mais aussi un résumé des grandes lignes de Kingdom Come: Deliverance. Nous commençons alors notre aventure, qui s’avère encore plus palpitante que le précédent titre, parsemée de nouvelles rencontres, de combats passionnants et d’une histoire sans commune mesure.
Puisque l’on nous y invite, nous parcourons immédiatement les menus, pour découvrir qu’ils sont particulièrement réussis :
La carte est bien détaillée et toujours aussi complète que le premier jeu, avec les nuages gris qui font office de brouillard de guerre. Elle est très importante pour nous révéler les routes à prendre pour nous rendre d’un point à un autre, et nous avons bien entendu accès au voyage rapide dans les villes déjà visitées. Le trajet peut se traduire par une attaque de bandits, il faut donc rester prudent et ne pas en abuser.

Le journal est toujours aussi bien détaillé. Chaque action importante d’une mission y est consignée, ce qui permet, lorsque nous avons perdu le fil, de nous replonger dedans. Il faut avouer qu’il y a tellement de missions, qu’elles soient principales ou secondaires, que nous avons vite fait d’oublier ce qu’il s’est passé.

L’inventaire est juste impressionnant de détails et de statistiques. C’est sûrement l’onglet où nous passerons le plus de temps au cours de notre aventure. Absolument tout y est notifié, que ce soit la capacité d’une pièce d’armure à bloquer les coups d’estoc/taille/choc, en passant par sa propreté, le bruit produit, son état actuel, sa qualité et tellement d’autres informations. Bien entendu, il en va de même pour les armes. Une fonction de changement rapide de set, au nombre de trois, est disponible, ce qui permet de faire rapidement des changements en fonction des missions à effectuer.

L’onglet personnage nous indique, d’un rapide coup d’œil, la progression de nos statistiques et nos niveaux de compétences. Là aussi, les détails sont impressionnants. Chaque action que nous ferons dans le jeu permettra de nous améliorer dans une catégorie distincte.

L’onglet fabrication permet de retrouver au même endroit tous les plans de création, que ce soit les armes, les potions ou les poisons, tout est accessible par ce menu. Nous avons même accès aux plantes et à leur description dans un onglet spécifique. Nous avons aussi la possibilité de voir le nombre de recettes disponibles pour chaque objet fabricable.

Enfin, l’onglet codex permet d’en apprendre davantage sur la Bohême du XVe siècle. Nous avons accès à un nombre conséquent d’informations sur les personnages historiques, la société, l’artisanat, les événements, mais aussi les lieux importants.

Pour ceux qui se posaient la question, nous avons le plaisir de vous annoncer que Galet, notre fidèle destrier, est toujours présent. Quant à Cabot, notre ami à quatre pattes, implanté lors d’une mise à jour dans le premier titre, est de nouveau à nos côtés pour ces nouvelles aventures. Il va sans dire que nous avons toujours autant besoin de lui, que ce soit pour pister ou nous épauler lors des combats.
Si le cœur vous en dit, et si vous aimez les jeux de dés, il est possible de jouer de l’argent en défiant d’autres joueurs. Bien que les règles soient assez simples, nous avons la possibilité de les retrouver dans le codex en cas de perte de mémoire. Sachez en tout cas qu’il existe dans le monde de Kingdom Come: Deliverance 2 plusieurs dés ayant des propriétés spécifiques, permettant d’employer des techniques spéciales pour accroître les chances de gagner.

Plongeon dans un monde vaste et vivant
Ce qui nous a le plus impressionnés, c’est le travail réalisé par Warhorse Studios en termes d’interaction dans le monde. Si le premier volet brillait par son souci du détail et son respect de l’histoire, Kingdom Come: Deliverance 2 pousse encore plus loin le réalisme. La carte est plus vaste, proposant une exploration plus fluide et de nouveaux environnements plus diversifiés. Les villes sont plus animées, les campagnes plus détaillées, et chaque village semble réellement vivre au rythme de ses habitants.
Nous nous rappelons que lors du premier titre, c’était déjà très bien, mais là, un nouveau cap a été franchi. Nous pourrions vous donner tellement d’exemples que plusieurs pages devraient être noircies.
Une qui nous vient tout de suite à l’esprit lors de nos pérégrinations, c’est celle d’un homme qui cherche des noises à deux autres. Le premier semble passablement aviné et insulte ses deux autres comparses. Bien entendu, les joutes verbales finissent par une série de coups de poing qui assomment l’amateur d’alcool. Quelques secondes plus tard, une femme appelle son mari, qui n’est autre que l’homme allongé par terre. Le découvrant ainsi, elle finit par l’insulter en le traitant de poivrot et en criant à qui veut l’entendre qu’elle aurait dû épouser quelqu’un d’autre.
Mais ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan à la vue des innombrables actions que produisent les PNJ. Ils ont chacun leur propre vie ! Si vous passez devant une maison au petit matin et jetez un coup d’œil à l’intérieur, vous les verrez sortir de leur lit, s’habiller, prendre leur petit-déjeuner et vaquer à leurs occupations journalières. De plus, certaines personnes peuvent vous interpeller, simplement en vous souhaitant le bonjour, et vous pouvez interagir à la volée en leur répondant, ce qui nous immerge totalement dans la peau de notre personnage.

Combattre pour sa survie
Dans Kingdom Come: Deliverance, nous devons sans cesse faire attention à notre peau, car bon nombre de personnes ne se gêneraient pas pour nous tuer et récupérer nos biens. C’est pourquoi nous avons plusieurs possibilités pour nous défendre. En effet, nous pouvons utiliser nos poings, des armes, prendre la fuite, mais aussi dissuader nos agresseurs.
Les combats avec les armes sont en tout point similaires au premier titre, ainsi les adeptes des poings, de l’épée, de la hache ou autres ne seront pas dépaysés. Pour ceux qui découvrent le jeu, il y a heureusement beaucoup de phases d’entraînement, ce qui permet de ne pas finir avec un sabre planté en travers de la poitrine. Il est essentiel de les réaliser afin de comprendre comment gérer les attaques, la défense et notre endurance, qui s’avère primordial. Mais ce n’est pas tout, les montures jouent un rôle plus important, avec des combats à cheval plus dynamiques et une meilleure gestion de l’équitation. Il est désormais possible d’entraîner son destrier et de personnaliser son équipement.

De l’excellent avec quelques points noirs
Nous allons maintenant aborder la partie graphismes. Le passage à l’Unreal Engine 5 apporte une amélioration notable. Les paysages sont magnifiques, les visages plus expressifs et l’éclairage renforce encore l’immersion. Toutefois, malgré cette évolution, quelques bugs et problèmes d’optimisation peuvent encore venir ternir l’expérience.

La prise en main du jeu est très bonne et assez intuitive. Il ne nous faudra que quelques minutes pour naviguer sans aucun problème dans les nombreux menus, se déplacer sans peine et interagir avec le monde qui nous entoure. Le seul souci pourrait venir des phases de combat par rapport au nombre d’actions réalisables. Mais cela sera vite gommé après plusieurs séances d’entraînement proposées.

La bande sonore est magistrale. Elle nous plonge immédiatement dans l’ambiance, et ce dès le menu principal. Nous applaudissons des deux mains Jan Valta et Adam Sporka pour leur composition. Pour ceux qui auraient bien avancé dans le jeu, vous aurez remarqué que certaines traductions des voix en français n’ont pas encore été réalisées, mais n’ayez pas d’inquiétude, Warhorse a promis que tout serait finalisé début mars.
Diagnostic final
Une suite réussie !
Kingdom Come: Deliverance 2 est sorti le 4 février sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series, et c’est sans conteste une très belle réussite. Suite directe du premier jeu, tout (ou presque) a été bonifié. Les graphismes, la musique et le nombre d’interactions donnent vraiment vie au monde dans lequel nous évoluons. Quant aux histoires et aux missions réalisables, elles sont tout bonnement épiques. Vous aurez compris que nous vous recommandons fortement ce jeu, que vous ayez joué ou non au premier.
Constantes positives |
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- Le même que le premier mais en mieux
- L’histoire et les quêtes secondaires
- Un monde encore plus vivant et réaliste
- Une vraie évolution technique
- Une bande sonore magistrale
Pathologies |
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- Quelques bugs et soucis d’optimisation
- un système de combat encore trop complexe pour les débutants
- Les plantes qui perdent de leur charme en gros plan
Le tampon du spécialiste
Informations complémentaires :
Type : | Jeu de rôle |
Développeur : | Warhorse Studios |
Éditeur : | Deep Silver |
Date de sortie : | 04/02/2025 |
Version : | Fournie par l’éditeur |
PEGI : | PEGI 18 : Langage ordurier, Violence |
Temps de jeu : | +60H |
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