Ravenswatch est un action roguelike édité par Nacon et développé par le studio lyonnais Passtech Games, déjà reconnu pour Curse of the Dead Gods et Masters of Anima. Après plusieurs heures de jeu intensives en solo et en coop, nous avions hâte de vous donner nos impressions. Prêts à plonger dans le Cauchemar ?!
Immersion dans les contes revisités
Dès le lancement du jeu, et après avoir visionné l’introduction en dessin animé, nous comprenons immédiatement que les héros des contes populaires, que nos parents et/ou grands-parents nous ont fait découvrir, ont bien changé. Par exemple, le Petit Chaperon rouge a troqué son panier d’osier contre une paire de couteaux aussi mortelle que les grandes dents du loup qui croquèrent la Mère-Grand ! Gepetto, quant à lui, ravage ses ennemis à grands coups de marteau et de grenades !
Pourquoi, nous direz-vous ? Car le monde de Rêverie a été envahi par les monstres, tous plus abominables les uns que les autres et nos héros vont se retrousser les manches pour anéantir le Cauchemar qui y a pris place. Fini, les jolies prairies et forêts. Fini, les jolis couchers de soleil sur une belle histoire d’amour. Là, on sort la hache de guerre pour pourfendre tous les intrus de notre monde idyllique.
Le rêve est devenu cauchemar
Dans Ravenswatch, nous avons la possibilité de prendre le contrôle de neuf héros issus de contes et légendes traditionnels, revisités sous un angle particulièrement sombre. Chaque personnage, du Petit Chaperon rouge à Beowulf, en passant par Aladdin et Gepetto, sans oublier La Reine des Neiges et Sun Wukong, possède des compétences uniques. L’histoire se déroulant sur trois chapitres et un épilogue en deux parties, les niveaux sont aussi variés en termes de visuels que d’ennemis.
Le jeu propose des niveaux générés de façon procédurale, garantissant une rejouabilité élevée, et peut être parcouru en solo ou en coopération jusqu’à quatre joueurs, ce qui n’est pas pour nous déplaire, car oui, nous nous demandons souvent pourquoi certains studios se limitent à trois joueurs…
Tout au long de la partie, nous devons faire en sorte de gagner constamment en puissance, par le biais de bonus aléatoires à activer parmi plusieurs et d’améliorations de nos objets et de nos pouvoirs. Pour cela, nous avons à notre disposition plusieurs solutions sur les différents tableaux : leveling, quêtes secondaires, coffres cachés, puits aux souhaits, fontaines de soin, boss optionnels, etc.
Comme si ce n’était pas assez, un brouillard de guerre est présent et nous oblige à explorer la région qui nous entoure pour en dévoiler les secrets. Bien entendu, bon nombre d’ennemis gardent précieusement les points névralgiques pour nous empêcher de mener à bien notre mission.
Mais ce n’est pas tout, ne pensez pas un instant que nous pouvons tranquillement nous promener dans les bois ! Car Passtech Games a mis en place un système de minuteur qui, une fois tombé à zéro, nous transporte automatiquement vers un boss que nous devons battre pour passer au chapitre suivant. De plus, un cycle jour/nuit est également présent, influençant les capacités et modifiant drastiquement le gameplay de certains de nos héros.
Heureusement, chaque début de partie nous permet de mettre en place une stratégie. En effet, lorsque nous accédons à un nouveau chapitre, le temps commence à s’écouler uniquement lorsque nous quittons la zone sûre, ce qui nous permet de choisir les quêtes visibles sur la carte que nous pouvons débuter. Il est aussi possible d’échanger des fragments de rêve contre des augmentations des pouvoirs/objets auprès du Marchand de Sable, vendeur de Rêves.
Nous avons apprécié le fait que le studio lyonnais ait permis d’améliorer les objets magiques. Si lors d’une partie nous avons la chance d’obtenir plusieurs exemplaires du même objet, celui-ci débloque un pouvoir supplémentaire qui fait clairement la différence dans nos choix à venir.
Entre chaque run, nous passons par le hub, qui se trouve être un livre, ce qui colle vraiment bien avec le style des contes populaires. Dans celui-ci, nous avons accès aux choix des héros et de la difficulté du jeu, au compendium, aux paramètres et au guide rapide. Nous nous arrêterons sur le compendium, qui propose de voir tous les talents propres à chaque héros, leurs histoires et les objets magiques disponibles.
Pour finir, la durée de vie est assez importante. Afin de terminer complètement Ravenswatch, il nous faudra finir les cinq chapitres, dans les quatre niveaux de difficulté débloqués progressivement. Inutile de dire que plusieurs heures vont s’écouler avant de pouvoir y arriver, surtout si nous souhaitons améliorer tous les objets magiques et débloquer les histoires attenantes à nos héros.
Pour cela, nous conseillons vivement de jouer en coopération avec des ami(es), car même si les ennemis ont des barres de vie plus importantes, nous avons la possibilité de réanimer nos camarades tombés au combat. En contrepartie, l’expérience, les cristaux de vie, les orbes de santé et même les plumes de corbeaux (les artefacts permettant une réanimation instantanée) sont partagés. Il faut donc être particulièrement vigilant au nombre de plumes restantes, sous peine de devoir recommencer la partie prématurément.
Techniquement exigeant, sombrement beau et musicalement envoûtant
Le gameplay est dynamique et exigeant, nécessitant une maîtrise des compétences de chaque héros et une adaptation stratégique constante face aux ennemis. Cependant, Passtech Games nous propose un guide rapide (que nous vous conseillons vivement de lire) dans le menu des options. Et même si au début, certaines touches attribuées nous sont sorties de la tête, un petit rappel est présent sur la droite des talents à améliorer.
Un autre point à souligner, suivant le choix des personnages jouables, nous pouvons parfaitement combler les faiblesses des combats en solo. Certains héros sont spécialisés dans le corps à corps, d’autres dans les attaques lointaines, et il est même possible de jouer soutien, en distribuant à ses coéquipiers du soin et de l’armure temporaire. Il est donc tout à fait possible de monter une équipe parfaitement équilibrée pour mener à bien notre épopée.
Les graphismes, inspirés des illustrations gothiques, créent une atmosphère sombre et envoûtante, qui n’est pas pour nous déplaire, bien au contraire. Nous avons particulièrement aimé le ressenti de la violence, sans pour autant tomber dans le gore à outrance. Nous aurions cependant souhaité avoir la possibilité de modifier la taille des textes à l’écran, qui sont un peu petits à notre goût.
La bande-son renforce l’immersion dans cet univers sombre et violent. Des instruments à cordes nous accompagnent tout au long de l’aventure, sans pour autant nous agresser les oreilles. Bien entendu, pour les allergiques aux archets, une option permet d’ajuster le volume des différents canaux et même de se passer complètement des musiques. Seul petit bémol, les voix ne sont pas en français, une fausse note dans une partition écrite par des français, ce qui est bien dommage.
Diagnostic final
Un jeu comme on les aime !
En conclusion, Passtech Games offre une expérience captivante et addictive pour les amateurs de roguelike. Nous avons beaucoup aimé l’univers sombre et les personnages charismatiques qui, malgré leurs différences, sont tous plaisants à jouer. Le meilleur vient vraiment du co-op, qui donne une vraie plus-value au titre du développeur lyonnais. Disponible sur PC depuis le 6 avril 2023 en early access, Ravenswatch sort le 26 novembre sur PC, PS5, PS4, Xbox Series, Xbox One et Switch.
Constantes positives |
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- Des héros charismatiques
- Un gameplay nerveux et addictif
- Un univers sombre et envoûtant
- Une bonne rejouabilité grâce aux niveaux générés aléatoirement
- La co-op à quatre
Pathologies |
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- L’absence de doublage en français (pour chercher la petite bête)
Le tampon du spécialiste
Informations complémentaires :
Type : | Roguelike |
Développeur : | Passtech Games |
Éditeur : | Nacon |
Date de sortie : | 26/11/24 |
Version : | Fournie par l’éditeur |
PEGI : | PEGI 18 |
Temps de jeu : | +30H |
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