Fast & Furious: Arcade Edition est sorti le 24 octobre sur Nintendo Switch, PlayStation 5 et Xbox Series X|S. Développé à l’origine par Raw Thrills, un concepteur de jeux sur bornes d’arcade, le studio GameMill Entertainment s’est chargé du portage sur consoles, en y ajoutant quelques petites touches supplémentaires. Alors, qu’en est-il réellement manette en main ? Les sensations sont-elles à la hauteur des attentes ? Ouvrons les bouteilles de NOS en grand pour vous répondre au plus vite !


Appuyez sur Start et attachez vos ceintures !

Au lancement du jeu, on découvre une interface assez minimaliste, avec le choix entre Solo, Versus (écran splitté), Classement, Paramètres, Comment Jouer et Crédits; en bref, le menu typique d’une borne d’arcade qui se respecte. Tout est pensé pour nous propulser en jeu en un clin d’œil. Même le didacticiel nous invite à foncer tête baissée en solo ou en versus : une simple liste de commandes nous apprend à appuyer deux fois sur l’accélérateur pour faire des roues arrière, enchaîner les backflips, booster à la nitro ou encore tenter un tonneau de l’espace. Six missions sont disponibles, chacune marquée d’une icône de difficulté Facile, Moyen ou Difficile. On y sillonne des lieux emblématiques de la saga Fast & Furious, comme les Alpes suisses, Abou Dabi, Hong Kong, La Havane, Yellowstone ou encore la Colombie.

Une fois notre terrain de jeu choisi, place au carrosse ! Huit bolides issus directement des films sont à notre disposition, tous aussi pimpants et rutilants que lors des rassemblements. Ford Bronco DR, Shelby Mustang GT500KR, Corvette Z06, Ford GT, 1970 Dodge Charger, 1963 Corvette Grand Sport, 1967 Shelby Mustang GT500 et, pour finir, Jeep Wrangler Rubicon. Une option permet même de changer la couleur,certes prédéfinie, mais ça fait le job. Restons dans le classique et prenons le volant de la mythique Charger ! On découvre ensuite qu’il est possible d’acquérir des versions plus rapides et plus agressives visuellement : les fameuses versions Fureur ! Pour les débloquer, il suffit de terminer toutes les missions. Autant dire qu’on a déjà hâte d’en découdre.


Boost, drift et petites tricheries entre amis

Que ce soit en solo ou en versus, les courses s’enchaînent comme des missions où le but est simple : finir premier. Si c’est le cas, on valide une mission, qu’il s’agisse de faire dérailler un train, de détruire un coffre-fort ou une bombe. Même si tout cela semble un peu costaud au début, il existe plein de façons de grappiller des places au fil de la course : emprunter des passages secondaires, pousser les adversaires dans les murs ou utiliser des “power-ups”. Il n’y en a que deux, le boost et l’électrification des adversaires, mais ils valent le détour.

Après deux ou trois courses, on remarque que malgré tous nos efforts, la victoire se joue souvent sur quelques astuces : prendre un ou deux raccourcis bien placés, utiliser les boosts à la sortie d’une glisse (comme dans Mario Kart), mais surtout garder deux des trois boosts disponibles pour griller la politesse au rival qui s’acharne toujours à la fin à ne pas se laisser doubler. Une fois ce petit stratagème compris, il devient bien plus facile de finir premier sur les six courses disponibles et de débloquer les fameuses voitures en mode Fureur.


Arcade & Furious : le fun avant la physique

Abordons maintenant la partie gameplay. En toute sincérité, tout transpire le style arcade, avec seulement trois touches utilisables. La maniabilité est des plus sommaires, le comportement des adversaires pire que dans une course en ligne de Wreckfest, et ne parlons pas de notre voiture qui reste bloquée contre les barrières de sécurité dès qu’on rate un virage. Mais il faut bien l’avouer, il y a quand même du fun dans ce type de jeu. C’est rapide à jouer, le petit boost d’adrénaline est présent à chaque course, et il est plaisant de jouer des coudes avec les autres concurrents pour les écraser doucement (ou pas) contre les murs. Sur ce point, Fast & Furious: Arcade Edition fait exactement ce pour quoi il a été créé.

Côté graphismes, c’est un peu les montagnes russes. Globalement, le jeu est plutôt beau et très fluide, mais certaines scènes de sauts ou de destructions affichent des particules grossières qui piquent un peu les yeux. Dommage, car dans l’ensemble il reste agréable à regarder. Comme dans les films, les courses sont bourrées d’action, d’explosions et de flashs en tout genre… épileptiques, s’abstenir.

La partie musicale, elle, balance de gros beats, Fast & Furious oblige. On vous conseille toutefois de ne pas trop rester sur le menu principal : sa boucle de dix secondes finit par taper sur le système. En jeu, les musiques sont un peu trop répétitives, et les passages infinis de rapports de boîte deviennent vite agaçants en 2025.

Enfin, pour les chasseurs de succès et trophées, ce jeu est fait pour vous. Comptez à peine quatre heures pour le compléter à 100 %, surtout si vous jouez avec un(e) ami(e) à l’aide d’une seconde manette. Une fois la méthode décrite plus haut maîtrisée, il ne reste plus qu’à enchaîner les courses pour tout débloquer tranquillement. Le plus long sera sans doute “Si furieux !”, qui consiste à déverrouiller toutes les voitures Furieuses, soit finir premier sur toutes les courses avec chaque véhicule. Courage, pilote !



Fast & Furious: Arcade Edition est un pur concentré d’adrénaline arcade, sans prétention mais diablement efficace pour des sessions rapides. Le fun prend clairement le pas sur la technique, et c’est tant mieux : trois boutons, un peu de nitro, et le tour est joué. Certes, la physique est datée, les adversaires parfois lunatiques, et la musique du menu vous fera sûrement lever les yeux au ciel après dix secondes, mais l’essentiel est ailleurs. Le jeu fait ce qu’il promet : de l’action, du boost, des explosions, et cette sensation grisante de foncer à fond dans un chaos maîtrisé. En solo comme en versus, il assure quelques bonnes tranches de rigolade, surtout à deux manettes. Et pour les complétistes, décrocher le 100 % prendra un peu plus de temps que d’être dans les ‘10, mais pas beaucoup plus. Bref, sans révolutionner le genre, Fast & Furious: Arcade Edition reste un petit plaisir coupable qui sent bon la borne d’arcade et l’odeur de pneu brûlé. Pas besoin d’un scénario ou d’une physique réaliste quand on a juste envie de foncer, de drifter et d’exploser tout sur son passage.

Constantes positives

  • Sensations arcade immédiates, fun garanti dès les premières secondes
  • Courses rapides et explosives, parfaites pour du jeu entre potes
  • Huit véhicules emblématiques de la saga
  • Succès/Trophées faciles à débloquer pour les complétistes

Pathologies

  • Physique datée et IA parfois catastrophique
  • Une durée de vie trop courte, même pour un jeu arcade
  • Musiques trop répétitives
  • Aucun mode en ligne

Le tampon du spécialiste

Informations complémentaires :

Type :Course
Développeur :GameMill Entertainment
Éditeur :GameMill Entertainment
Date de sortie : 24/10/25
Version : Fournie par l’éditeur
PEGI :PEGI 3
Temps de jeu : 4H

Matériel de test :


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