Formula Legends est sorti le 18 septembre sur PC, Xbox Series X|S, PlayStation 5 et Nintendo Switch. Développé et édité par le studio italien 3DClouds, connu pour les adaptations vidéoludiques de Paw Patrol (La Pat’Patrouille dans la langue de Molière) ainsi que pour son jeu de pirates, King of Seas, ils avaient même produit plusieurs jeux de course plutôt orientés arcade. Mais qu’en est-il de leur volonté de se placer sur la grille des jeux de F1 ? Réponse immédiate : le temps d’enfiler le casque, de régler le volant et de passer la première !

Apprendre à dompter la monoplace
Dès le début, un tutoriel nous est proposé pour prendre en main le jeu. Mais si vous préférez sauter directement dans le baquet, rien ne vous empêche de le faire : un mode « Personnalisé » permet de renforcer votre maîtrise de la monoplace. Habitués aux simulations et au volant à la rédaction, nous allons prendre nos marques de cette façon.
Toutes les courses du monde commencent de la même manière : le départ ! Moment crucial pour distancer ses concurrents ou gratter quelques places avant le premier virage. Formula Legends ne déroge pas à la règle : on y apprend à réaliser un départ parfait en modulant l’accélérateur pour rester dans la zone de régime idéale.
Viennent ensuite les actions habituelles : prise de virage, accélération et freinage. Par défaut, l’ABS (antiblocage) et le contrôle de traction sont désactivés, mais il est possible de les réactiver dans le menu Options. Et si un virage trop serré vous envoie dans le bac à sable, un simple bouton suffit pour revenir sur la piste.
Tout pilote qui cherche ses limites finit par dépasser celles de la piste. Dans le jeu, comme dans la réalité, cela entraîne avertissements et pénalités. Quelques secondes ajoutées à votre chrono peuvent tout gâcher, donc attention à vos prises de risque ! Pour viser le tour parfait, rien de mieux que de suivre la trajectoire idéale, clairement visible grâce aux traces de pneus.

Ce n’est pas qu’une aide visuelle : respecter la trajectoire optimale améliore aussi la consommation de carburant et l’usure des pneus. Le studio italien a intégré une gestion complète de la monoplace, et il ne suffit pas de surveiller la piste : il faut aussi garder un œil sur les jauges de carburant, l’état des pneus et l’intégrité de la voiture.
Arrive ensuite un moment crucial : le passage aux stands. Pneus détruits, réservoir vide, aileron envolé (non, ce n’est pas que votre pilotage !) ou changement météo : il faut s’arrêter. Là, on choisit entre pneus tendres, moyens, durs ou pluie. Mais attention : pas question de se reposer, un mini-jeu s’enclenche à chaque arrêt. Appuyer sur les mauvaises touches rallonge le temps d’arrêt, et il faut aussi gérer le remplissage du réservoir, les réparations et la sortie des stands. Concentration maximale jusqu’au bout !
Puis vient la partie la plus grisante d’une course : le dépassement. En F1, c’est le DRS qui permet d’ouvrir l’aileron arrière pour réduire la traînée et gagner en vitesse. Dans Formula Legends, l’option existe aussi, renommée WRS, mais son fonctionnement reste identique et s’utilise en course, en qualifications ou en contre-la-montre.
Et puisqu’on parle de technologie, difficile d’ignorer l’ERS, renommé BRS ici. En freinant et en décélérant, la voiture accumule de l’énergie dans une batterie. À l’accélération, cette puissance se libère et offre un boost. Une fois la jauge remplie, il suffit d’une touche pour lâcher toute la cavalerie !
Les bases sont posées : il est temps de plonger dans le grand bain et de viser le Graal ultime… pourquoi pas un titre de champion du monde ?

Un mode Histoire riche en légendes
Pour atteindre le rêve ultime, nous avons accès depuis le menu principal au mode Histoire, accompagné d’un Contre-la-montre, d’un mode personnalisé et d’une salle d’exposition. Même si vous avez déjà fait le tutoriel, on vous conseille fortement d’optimiser vos chances en enchaînant quelques tours de plus en Contre-la-montre : la maîtrise est la clé de la victoire.
Lançons donc ce fameux mode Histoire, qui s’annonce passionnant. Sept catégories sont proposées, allant des années 1960 jusqu’à 2020, chacune regroupant de 4 à 21 courses. Fait intéressant : chaque génération est introduite par une petite description, mentionnant au passage des surnoms de pilotes historiques (licences obligent). On retrouve ainsi de brefs rappels de moments mythiques : la victoire posthume de Jochen Rindt, le sacre de Nelson Piquet, la rivalité Senna/Prost, ou encore la domination sans partage du « Baron Rouge » Michael Schumacher.
Côté circuits, même principe : des modifications ont été apportées aux tracés, à certains virages, mais aussi aux noms, remplacés par des pseudonymes évocateurs. Ainsi, le GP de Monza devient le Temple de la Vitesse, et celui du Canada est rebaptisé GP de Mont Royal. En tout, 14 circuits sont disponibles, chacun proposant une version vintage, classique et moderne, ce qui monte le total à 34 tracés. Pas mal du tout ! Là où certains risquent de tiquer, c’est pour le GP de Monaco, transformé en Riviera Streets… basé en France. Un certain Charles risque de ne pas trop apprécier !

Avant de se lancer dans la conquête du titre mondial, décennie par décennie, il est possible de régler la difficulté et les aides en course. En revanche, impossible de modifier le nombre de tours de qualification, la longueur des courses ou encore le système de pénalités.
Pour la sélection des pilotes et des écuries, 3DClouds s’est amusé avec quelques libertés. Ainsi, McLaren et Denny Hulme deviennent Mc Lauden et Don Holm, Ferrari et Jacky Ickx deviennent Ferenzo et Jake Eggs, ou encore Alan Proust et Batteri Voltas. Inutile de préciser qui se cache derrière ces pseudonymes ! Certaines équipes et pilotes doivent être débloqués en remplissant des conditions spécifiques. Chacun dispose de caractéristiques et de bonus propres : par exemple, Flower (Lotus) et Jimmy Clerks (Jim Clark) profitent d’une meilleure conduite sous la pluie et d’arrêts aux stands plus efficaces.
Nous choisissons donc la plus vieille équipe de Formule 1, pour réécrire l’histoire et faire triompher le Cheval Cabré devant tous, même devant le « Hollandais volant », Super Max Verstappen ! Petite anecdote : la Scuderia Ferrari est engagée en F1 depuis… la 2ᵉ course de l’histoire ! La Formule 1 naît en 1950. Ferrari n’est pas au départ de la toute première manche, disputée le 13 mai 1950 à Silverstone. Enzo Ferrari boude encore Alfa Romeo, son ancien partenaire, avec qui il s’est brouillé avant de fonder sa propre écurie. Résultat : Ferrari fait ses grands débuts dès la 2ᵉ course du championnat, au Grand Prix de Monaco (21 mai 1950), tandis qu’Alfa signait un triplé à Silverstone. La légende rouge venait d’entrer en scène.

Gameplay, sensations et adrénaline
Passons au gameplay de Formula Legends, qui dans sa globalité s’avère très solide. Même si, à première vue, on pourrait croire qu’il s’agit d’un jeu de course arcade accessible à tous, la réalité est différente. On est loin de la prise en main immédiate d’un Mario Kart, et pas si éloigné que ça d’une vraie simulation. Les trajectoires, les points de freinage et d’accélération doivent être optimisés si l’on veut viser le meilleur temps ou battre des adversaires en difficulté moyenne à difficile.
Côté IA, la déception est de mise. Les concurrents roulent comme sur des rails et ne cherchent jamais à nous bousculer ou à nous pousser hors trajectoire. Certes, il arrive parfois qu’un rival se loupe et termine dans le mur ou hors piste, mais rien de vraiment impressionnant. Autre point : impossible de passer en boîte manuelle, et des aides comme l’antipatinage ou l’ABS peuvent être activées pour faciliter la prise en main des joueurs moins habitués aux jeux de course.
Malgré cela, on doit reconnaître un vrai point fort : le studio milanais est parvenu à transmettre la passion de la course, l’émotion et surtout la pression de la compétition. Tout a été pensé pour rester accessible, mais il n’est pas rare de finir avec les mains moites lorsqu’un adversaire nous colle au train, que nos pneus sont en fin de vie avant un arrêt crucial, ou qu’une pluie soudaine s’invite en milieu de course.

Justement, parlons météo et graphismes. Oui, la météo est bien dynamique, et c’est un gros plus. Mais les transitions entre le sec et le mouillé manquent de finesse : elles se traduisent par des changements brusques de luminosité et de couleurs, pas très jolis à l’écran. En revanche, belle surprise du côté des circuits : même modifiés, ils conservent leurs virages emblématiques, et les habitués reconnaîtront rapidement leurs repères, ce qui aide à soigner ses trajectoires et ses chronos. Petit bémol tout de même : le drapeau bleu est mal implémenté. Lorsqu’on prend un tour à un concurrent, le jeu considère à tort que c’est nous qui sommes à la traîne. Dommage.
Concernant la modélisation des F1, encore une réussite. Les différentes monoplaces, des années 60 à nos jours, sont bien retranscrites à la sauce 3DClouds. Les détails sont nombreux, et malgré des libertés artistiques sur les formes et les couleurs, on reconnaît facilement les silhouettes des bolides qui ont marqué l’histoire.
Côté son, même constat positif. Les sonorités des moteurs sont globalement fidèles : du souffle rauque des blocs 3 litres jusqu’au chant magique et inimitable des V10 et V12. La musique, elle, accompagne agréablement les menus, même si avouons-le, on préfère encore la symphonie des moteurs.
Enfin, pour les chasseurs de succès/trophées, la tâche ne sera pas trop ardue. Quelques succès demanderont de la persévérance dans les modes les plus difficiles, mais pour le reste, il suffira d’enchaîner patiemment les victoires en courses et championnats. Et après tout… « quand on aime, on ne compte pas », n’est-ce pas ?

















Diagnostic final
Une belle surprise signée 3DClouds
Avec Formula Legends, le studio italien 3DClouds signe un bel hommage à la Formule 1, sans licence officielle mais avec un énorme respect pour son histoire et ses légendes. Le titre surprend par la richesse de son contenu : un mode Histoire couvrant six décennies de sport auto, des circuits réinventés mais reconnaissables, et plus de cent voitures et pilotes à débloquer, chacun avec ses spécificités. Le gameplay trouve un bon équilibre entre arcade et simulation : trajectoires, freinages et gestion des pneus demandent de la précision, mais restent accessibles grâce aux aides. Malgré une IA perfectible et quelques détails techniques, la tension est bien là avec les dépassements, la gestion des stands et les systèmes BRS/WRS. Techniquement, l’essentiel est assuré : météo dynamique, circuits variés, monoplaces stylisées et un rendu sonore fidèle, avec le plaisir intact des V10 et V12. Formula Legends n’est peut-être pas un concurrent direct des mastodontes du genre, mais il réussit à transmettre l’essentiel : la passion de la course et la pression d’un championnat. Et rien que pour ça, il mérite de prendre place sur la grille.
Constantes positives |
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- Un vrai hommage à l’histoire de la F1
- Un contenu riche : 7 catégories, 34 circuits, plus de 100 voitures/pilotes
- Un gameplay équilibré entre arcade et simulation
- Une gestion des stands, pneus, carburant et météo dynamique
- Des sonorités fidèles, surtout les V10/V12
- Accessible aux novices, mais exigeant pour les passionnés
Pathologies |
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- Une IA trop rigide et peu réaliste
- Pas de boîte manuelle disponible
- Une transition météo un peu brusque
- Un bug gênant du drapeau bleu
Le tampon du spécialiste
Informations complémentaires :
Type : | Jeu de course |
Développeur : | 3DClouds |
Éditeur : | 3DClouds |
Date de sortie : | 18/09/2025 |
Version : | Fournie par l’éditeur |
PEGI : | PEGI 3 |
Temps de jeu : | 25H |
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