Édité par Annapurna Interactive, Wheel World est le nouveau jeu signé de la main de Mark Essen, mieux connu sous le nom de Messhof, et sorti le 23 juillet sur PC, PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox One et Xbox Series X|S. Quelques années après les titres Nidhogg et Nidhogg 2, le concepteur américain change totalement de cap en s’attaquant cette fois-ci à la petite reine. Il est vrai que nous avions très envie de poser les pieds sur les pédales de ce jeu après avoir visionné son trailer, c’est pourquoi il est temps de vous emmener parcourir les jolies routes de Tramonto.


Une belle histoire dans un monde de cyclistes

Tout commence par la prise de contrôle de notre héroïne : Kat. Elle découvre un vieux vélo dans un sanctuaire, d’où émerge un génie du vélo immortel nommé Skully. Ce dernier nous explique qu’avec l’aide d’un cycliste légendaire, il guidait les esprits jusqu’à la Lune avant de les ramener, complétant ainsi la Chaîne de vie. Malheureusement pour notre nouvel ami, le cycliste a disparu et le vélo est en piteux état. C’est alors qu’il nous demande de l’aide… et que l’aventure commence.

Pour retrouver les pièces légendaires qui composent le vélo et qui lui permettront de prendre le chemin de la Lune, Kat doit emprunter la route menant à un Sonnuaire. Cet endroit permet de dévoiler la carte et de révéler les points d’intérêt, à la manière des points de synchronisation dans Assassin’s Creed. Gardé par un gentil fantôme, le Sonnuaire nous offre un petit bonus de boost que Kat peut utiliser aussi bien lors de l’exploration que pendant les courses.

Malheureusement, à peine les premiers mètres parcourus que notre duo de fortune tombe nez à nez avec un gang qui leur bloque le passage : les Gaillards de Lunardo. Pour avoir le droit de continuer, Kat doit atteindre un certain niveau de réputation. Le chef accepte de la défier, mais à une condition : qu’elle ramène d’abord les membres éparpillés du groupe, que l’on retrouve non loin de là, sur la plage.

Une fois le groupe rejoint, on nous propose de récupérer une caisse d’équipement abandonnée dans le sable. C’est ainsi que l’on comprend qu’il sera indispensable d’explorer le monde qui nous entoure pour dénicher un grand nombre de coffres. Ces derniers permettront d’améliorer et de spécialiser notre vélo, afin d’avoir une chance de battre le chef des Gaillards.

Une fois le passage ouvert, nous quittons l’île de Lunardo pour découvrir Tramonto, un endroit où les cyclistes sont rois. Ici, il faudra affronter de nombreux gangs, faire grimper notre réputation tel un maillot à pois, débloquer tous les Sonnuaires et, bien sûr, vaincre les Ambassadeurs qui détiennent les précieuses pièces légendaires du vélo de Skully.

Notre point de départ d’une belle aventure

Un vaste monde qu’il faudra parcourir de fond en comble

Au fil de notre aventure, nous découvrirons des environnements variés. Chaque biome – prairies, montagnes, forêts, villes, etc. – possède ses propres spécificités en matière de courses. Certaines exigeront une bonne vitesse de pointe, d’autres une capacité à enchaîner des virages serrés, tandis que certaines nécessiteront beaucoup de puissance pour gravir de redoutables pentes.

Il sera indispensable d’équiper son vélo avec les pièces trouvées ou achetées grâce aux coupons gagnés en relevant des défis. En effet, le jeu s’apparente à des titres automobiles comme Forza Horizon ou The Crew, où l’on doit découvrir des rampes de saut, dénicher de nouvelles pièces, et même défier d’autres cyclistes en un contre un… en utilisant non pas un klaxon, mais la sonnette du vélo.

Wheel World est un véritable jeu chill. Certes, il regorge de courses, et oui, il faudra parfois faire preuve d’un peu de dextérité lors de certaines phases, mais rien d’insurmontable. Une fois les bases assimilées, et compris qu’il ne faut pas se prendre pour Marcus Burghardt avant d’aborder un virage, les trente-et-une courses disponibles ne seront plus qu’une formalité.

Avec ses allusions constantes au monde cycliste et ses petites blagues bien placées, le titre de Mark Essen donne franchement le sourire… sauf lorsqu’il s’agit de partir à la chasse aux collectibles comme les caisses, les parcours cachés, les sauts ou encore les Loups Solitaires – ces pilotes que l’on peut défier. Car oui, aucun repère ne permet de les localiser sur la carte…

L’endroit parfait pour s’envoler !

Plaisir de jouer, regarder, écouter…

La prise en main est de bonne facture. Il est très facile de parcourir Tramonto sans la moindre anicroche, même si certains défis, ici et là, demandent un peu plus de temps que d’autres. La seule vraie difficulté, lors des courses, vient du fait que les adversaires ont plus le poids d’un camion que celui d’un deux-roues. Il n’est pas rare de se faire littéralement percuter par d’autres cyclistes – sans doute à cause d’une IA un peu trop brutale – ce qui nous envoie fréquemment dans le décor. Heureusement, un simple passage par le menu pause permet de relancer la course, d’autant que celles-ci restent assez courtes (comptez entre deux et trois tours pour un total de deux minutes maximum).

Côté graphismes, Wheel World est aussi agréable à regarder qu’un bel après-midi d’été en bord de mer. Le cel shading, avec ses couleurs chatoyantes propulsées par le moteur Unity, ravit les yeux à chaque instant – même lors des passages aux teintes plus grisâtres d’un épisode de l’aventure. On note toutefois une baisse de framerate lors d’une ou deux courses se déroulant dans une décharge. Rien de dramatique, mais cela impacte légèrement le contrôle du vélo… et si l’on ajoute à cela l’IA un peu trop agressive, on obtient un joli cocktail pour les nerfs.

Pour parfaire un jeu, il est indispensable de soigner la partie sonore. Et c’est exactement ce qu’a réussi à faire le concepteur américain. On entend les oiseaux chanter dans les prairies ou les bois, le bruit des pneus mordant le bitume ou la terre, le cliquetis du changement de plateau, le tout bercé par le souffle du vent dans nos oreilles. Et que dire de la bande-son ? Elle colle parfaitement à l’ambiance du jeu. D’ailleurs, si vous souhaitez en profiter un peu plus longtemps, l’OST est disponible sur les plateformes de streaming audio telles que Spotify ou Apple Music.


Enfin, pour les chasseurs de succès/trophées, le parcours risque de ressembler à une course sur pavés mouillés. Deux ou trois succès/trophées semblent buggés et ne se débloquent pas, un problème visiblement répandu à en croire les nombreux signalements de joueurs. Espérons que ce souci soit vite corrigé, d’autant plus qu’il touche les objectifs les plus chronophages : trouver toutes les caisses de pièces et acheter toutes les pièces disponibles en boutique. Heureusement, les défis demandant de remporter une course avec un vélo spécifique sont, eux, parfaitement réalisables.



La période estivale est le parfait moment pour se détendre. Si vous cherchez un moment de douceur entre le farniente au bord de la mer et l’apéro entre amis, Wheel World s’avère être le jeu parfait pour vous combler de bonheur. Si Descenders est trop rapide, Tour de France trop réaliste, ou Bike Unchained 2 trop technique, ce titre sera parfait pour vous. Malgré quelques problèmes d’IA et de baisse de framerate à des endroits spécifiques, le nouveau jeu de Mark Essen, alias Messhof, nous a comblé aussi bien par sa prise en main, que par ses graphismes et sa bande-son. Il serait vraiment dommage de passer à côté, surtout que le jeu est inclus aux Xbox Game Pass Ultimate et PC Game Pass (pour les processeurs de l’un de ces services). Quant aux autres, il est disponible pour une vingtaine d’euros, un prix largement justifié.

Constantes positives

  • Un univers chill et accessible
  • Direction artistique en cel shading réussie
  • Prise en main rapide et agréable
  • Ambiance sonore immersive et soignée
  • De vraies idées originales dans l’univers du cyclisme

Pathologies

  • Quelques baisses de framerate dans certaines zones
  • IA parfois trop agressive
  • Succès/trophées buggés pour certains objectifs

Le tampon du spécialiste

Informations complémentaires :

Type :Aventure, course
Développeur :Messhof/Mark Essen
Éditeur :Annapurna Interactive
Date de sortie : 23/07/25
Version : Commerciale
PEGI :PEGI 3
Temps de jeu : 15H

Matériel de test :


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