La Clinique Vidéoludique

Les chats sont à la mode dans la création vidéoludique. La vogue popularisée par Stray en 2022 a fait des émules et ne cesse de croître : notre clinique est même devenue temporairement vétérinaire en accueillant récemment les petits félins de Endseeker ou encore ceux de Inspector Waffles : Early Days et de Nine Sols. On continue donc notre épopée fan-chat-stique avec la réception de Moka, héros malgré lui de Stars in The Trash. Et, encore une fois, les chats nous prouvent qu’ils retombent toujours sur leurs pattes ! 

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Moi, vouloir être un chat…

Stars in The Trash est une création du studio Valhalla Cats qui, comme le nom l’indique clairement, s’attèle à proposer des aventures félines. Véritable ADN du studio espagnol, le chat est bien plus qu’un protagoniste : les développeurs ont à cœur de protéger ce petit animal domestique tant apprécié en reversant une partie des recettes de leurs jeux via leur programme de donations. Démarrée avec leur première production, The Purring Quest, leur quête a déjà permis de récolter plus de 10.000 € issus des recettes du jeu. Chat-peau ! 

Leur deuxième production, Stars in The Trash, nous conte donc les aventures de Moka, un chat domestique que l’on reconnaît aisément à sa robe tigrée, ou tabby pour les spécialistes, ainsi qu’au grand M qui semble orner son front. Ces chats, très communs, sont souvent laissés à l’abandon du fait de leur manque de pedigree. Chez Valhalla Cats, on souhaitait les mettre en avant, grâce à une belle aventure dessinée à la main, comme un Disney d’époque. Le nom du jeu vient justement de ces chats de rue, fouillant les conteneurs, dont le regard brille comme des étoiles à la lueur d’une lumière vive.

Vos yeux de félins l’ont sans doute remarqué : le jeu est tout bonnement splendide ! Un sans-faute graphique qui donne véritablement l’impression d’arpenter les storyboards des dessins animés cultes de l’ère pré-numérique. Sans exagérer, Stars in The Trash pourrait être une suite non officielle des Aristochats de Walt Disney Studios, tant se balader dans les décors est enchanteur. On se surprend assez rapidement à vouloir observer le moindre détail, d’autant que beaucoup d’éléments sont interactifs.

Tel un chat de la vie courante, Moka est curieux. Très curieux. Trop curieux ? Accompagné de son meilleur ami canin Trasto, ils vivent tous deux une paisible vie en bordure de la ville fictive d’Ottenburg, dans une charmante maison où tout semble calme. Car, oui, notre petit chat s’ennuie ferme chez lui. Le moindre objet peut devenir un jouet à faire tomber et l’aspirateur un boss à battre ! Les développeurs de Valhalla Cats aiment les chats, c’est indéniable : tout rappelle ce que feraient réellement nos malicieux amis à quatre pattes comme miauler, gratter, ronronner, sauter de partout et… oui, faire ses besoins. Le moteur graphique Unity fait des merveilles et retranscrit parfaitement tout cela : on se croirait chat le temps de l’aventure ! 

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Tout le monde veut devenir un cat !

L’histoire démarre un 5 octobre et la première phase du jeu rappelle une temporalité lente, plutôt typique de la vie d’un chat domestique. Chaque journée démarre sur le canapé, après une sieste avec Trasto, et se termine alors que le bon toutou ramène Moka à la maison, après une énième tentative de fuite. Tout change lorsque Bati commence à traîner autour de la maison… Bati est une chatte des rues toute maigrichonne, que la vie n’a pas épargnée. Directement inspirée de l’animal de compagnie de l’un des animateurs du studio, elle est centrale dans cette nouvelle aventure que Moka aspire à vivre. 

N’écoutant que son courage, le jeune chat curieux la suit jusque dans le centre-ville d’Ottenburg. On y trouve des lieux iconiques comme sa Tour de l’Horloge, le Pont Saint-Anton ou encore une salle d’arcade, une pizzeria, une boucherie… Mais aussi ses dangers. Les rats sont agressifs, les voitures manquent d’écraser les imprudents et Ursus rode. Ursus, c’est le responsable du chenil qui poursuit tout animal errant. Une vraie tronche de méchant qu’il faudra esquiver à plusieurs reprises, sous peine de game over. 

Bien entendu, le jeu n’est pas aussi punitif et il suffira de reprendre au dernier checkpoint en cas de défaite face à l’adversité. Mais Stars In The Trash ne cherche pas le challenge ou la compétition. Explorer chaque recoin permettra aux complétistes de glaner quelques objets et d’interagir avec. Pas de new game + ou de niveaux secrets à débloquer donc, juste une aventure que l’on prendra plaisir à arpenter de nouveau, pour une session très relaxante. Comme on revisionnerait un bon film de nouveau.

Et ? Rien de plus dans l’absolu. Stars In The Trash n’a pas réellement de scénario, pas d’intrigue complexe ou d’objectif particulier. C’est avant tout un hommage aux félins domestiques comme ceux abandonnés dans nos rues. Il faudra uniquement compter sur les éléments du décor, l’observation et la malice pour se sortir des situations que Moka pourra rencontrer en jeu. Le dernier titre de Valhalla Cats n’en reste pas moins féérique et émouvant, le tout magnifié par les compositions musicales de Yev Kutsenko, un artiste autodidacte aux méthodes peu communes, racontant l’une des histoires que n’importe quel chat pourrait vivre lors de ses neuf vies.

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