Intro
À La Clinique, nous aimons vous conter les belles histoires qui se cachent derrière le rideau et celle de Symphonia en fait partie. À l’origine, le jeu est un projet de fin d’études proposé par 13 talentueux élèves d’ISART Digital, l’école du jeu vidéo et de l’animation 3D-FX mondialement reconnue. Leur travail a tellement plu qu’il a été plusieurs fois récompensé.
Dès lors, la poursuite de l’aventure s’est imposée comme une évidence. Le studio parisien Sunny Peak a donc été créé en vue de poursuivre le développement d’une œuvre plus étendue. Bien que le fruit de ce travail ne soit annoncé que pour une sortie fin 2024, sans plus de précisions, la mise à disposition d’une version de démonstration sur la plateforme Steam est pour nous l’occasion de vous en présenter une preview et ainsi évaluer les enrichissements apportés depuis sa version originelle disponible gratuitement.
Une partition classique, mais technique
Sur le papier, Symphonia est un jeu de plateforme en 2D tout ce qu’il y a de plus classique. On nous propose d’incarner Philemon, un violoniste qui se réveille dans un immense monde abandonné. Au fil de l’aventure, nous mettons tout en œuvre pour réveiller la cité endormie et comprendre le rôle que nous avons à jouer dans ce concerto.
Vous l’aurez compris, la musique est au cœur de cette œuvre vidéoludique. Les développeurs étant eux-mêmes mélomanes, l’orchestration de la direction artistique et du gameplay ne souffre évidemment d’aucune fausse note. Dans sa première version, Symphonia propose un gameplay très “académique” mais maîtrisé de belle manière. Philemon peut se déplacer latéralement et sauter mais également se catapulter dans les airs en plantant son archet dans des coussins ou encore jouer du violon pour activer des mécanismes.
Manette en main, le défi est plus relevé qu’il n’y paraît. Même si l’œuvre se parcourt rapidement, la montée en puissance de la difficulté se fait sentir, demandant ainsi une certaine dextérité pour enchaîner les sauts et les coups d’archet avec le bon timing sans se perdre dans la direction à prendre.
La question est maintenant de savoir si les développeurs ont mis à profit leurs expériences pour enrichir la proposition et éviter la redondance d’une ritournelle estivale sur la longueur.
Une symphonie en la majeur
Soyons réalistes, la version de démonstration ne permet pas de répondre à cette question. Ceux qui ont pris le temps de boucler la première version du jeu seront toutefois rassurés sur ce point, puisqu’il reste pas mal de choses en backstage.
Ce qui nous a tout de suite sauté aux yeux, c’est le gap visuel. Les environnements sont plus travaillés, les effets de lumière sont nombreux et viennent souligner le travail de level design. On est bien loin du projet de fin d’étude et clairement en présence d’un jeu plein et entier. Il y a d’ailleurs eu quelques ajustements de gameplay pour le rendre plus “casual” et permettre ainsi à tout type de joueurs de parcourir l’aventure. Il est désormais possible d’automatiser la direction des coups d’archet, rendant ainsi moins techniques certains passages au timing millimétré.
La narration a également été étoffée et Symphonia prend le temps de raconter son histoire. Bien que le mystère reste entier une fois cette preview achevée, les trois univers teasés promettent plusieurs heures d’exploration à virevolter au rythme du métronome. La bande-son est d’ailleurs fort agréable à l’oreille et les symphonies choisies collent parfaitement à l’univers et à la narration.
Les développeurs de Sunny Peak ont donc réussi à embellir leur œuvre avec harmonie. Les quelques éléments aperçus dans le trailer de gameplay tendent à prouver que le titre sera aussi réussi que le projet de fin d’étude. Nous lui souhaitons du moins le même succès.
Vous l’aurez compris, il nous tarde à présent de pouvoir mettre la main sur la version définitive de Symphonia. Certes, le titre ne révolutionne pas le genre, mais sa direction artistique et sa conception en font un cas clinique à part.
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