On vous avait abandonnés au seuil de la Saison 1 de The First Descendant avec son égérie Hailey qui avait l’air de sacrément envoyer du bois, du moins sur le papier. Un peu plus de deux semaines plus tard, qu’en est-il ? Eh bien… il faut reconnaître que les débuts ont été compliqués. Visiblement, Nexon avait hautement surestimé le skill de son public le plus large en imposant, tel un violent virage à 180°, du contenu “endgame” exclusivement solo.
En effet, après la défaite de Karel qui sonnait la fin de l’arc scénaristique d’origine, un mal insidieux s’installe parmi les légataires, de curieuses faiblesses et afflictions les touchent et la Guide a bien entendu la solution, même si elle est risquée… très risquée, même. En parallèle, la rookie Hailey a disparu en mission et il faut absolument aller la sauver.
J’suis pas venue ici pour souffrir, ok ?
La quête d’histoire obligatoire pour progresser se dévoile donc en solitaire dans l’un des fiefs de la Légion des Ténèbres, en apportant un nouveau gameplay spécifique qui a immédiatement fait polémique. Déjà, le fait de devoir activer plusieurs dalles colorées pour avancer en restant dessus pendant plusieurs secondes, tout en se faisant agresser en permanence, a de quoi changer les habitudes de jeu de pas mal de monde. Mais quand cela devient le seul moyen de pouvoir entamer la bulle d’invincibilité d’un boss qui vous arrache bouclier et barre de vie complète en un seul coup, avec des snipers dans tous les coins et en temps limité, tout de suite, il y a de quoi braire. Voire même abandonner le jeu. En conséquent, les délais des files d’attente pour les différentes activités ont été allongés suite à cette mise à jour (on est toujours bien en dessous de la minute, rassurez-vous !).
Nexon l’a bien compris et a rapidement rectifié le tir, probablement à la suite des retours statistiques de succès des nouvelles missions, en rendant le tout moins punitif et plus facilement compréhensible, sans que cela devienne facile pour autant. Cette saison débute donc par une réelle prise de conscience pour qui a visité Albion et ses alentours en simple touriste : plus question de s’équiper au petit bonheur, de faire l’impasse sur la survivabilité, tout en comptant sur les autres membres du squad pour faire le sale boulot. Dernière modification en date, les joueurs ont été entendus et la MAJ du 26 septembre autorise désormais de lancer les missions spécifiques à la saison en groupe.
La persévérance et la patience, deux preuves d’amour
Le “sauvetage” de Hailey se clôture par une cinématique qui met bien entendu en avant les capacités glaciales de la nouvelle légataire ainsi que son physique irréprochable. Et initie le mode “Invasion” qui propose quotidiennement deux donjons à parcourir chacun deux fois pour maximiser les récompenses. À la Légion des Ténèbres s’ajoutent celles de l’Immortalité et de la Vérité, qui pour l’instant étaient un peu “juste là pour le lore”, avec chacune leur mécanique de victoire spécifique.
La première est… bourrine à souhait, consistant à massacrer des vagues d’ennemis pour récupérer leurs cerveaux et les amener dans un conteneur qui change d’emplacement à chaque phase de vulnérabilité du boss. Quant à la seconde, elle tient plus du chess-boxing puisqu’il faut dévoiler, en tirant dessus, des pylônes ornés de symboles qui montrent la combinaison d’un drone à activer parmi plusieurs, qui lui-même laisse tomber la seule arme pouvant ouvrir la voie ou éclater la fameuse bulle du gros vilain. Compliqué ? Meuh, non ! C’est juste un coup à prendre.
Si cela offre une certaine variation des plaisirs, c’est aussi le meilleur moyen de récupérer des fragments de Hailey, permettant de la “fabriquer” gratuitement. Cette nouvelle méthode a bien entendu subi lui aussi les foudres de la communauté, puisque le système rend le personnage disponible uniquement après plusieurs jours de réussite en invasion et aussi un peu de chance… à moins de l’acheter directement. Procédé commercial borderline ? Bof. En tenant compte que la Saison 1 s’étale sur environ trois mois, cela constitue, a minima pendant un temps, un objectif (très) motivant. En tout cas, c’est notre philosophie.
She’s over 9000 !
Mais qu’est-ce qu’elle donne, cette “petite” Hailey, ce personnage même pas “Ultime”, et clairement typée sniper (énoooooorme, le sniper) ? Ben, elle déchire. Littéralement. Avec son multiplicateur de dégâts indécent sur son pouvoir spécial et avec une arme adaptée, les boss n’ont parfois même pas le temps de grogner qu’ils se sont déjà pris plusieurs bastos atomiques, tendance Rayon de l’Aube. Sur les réseaux et les canaux de discussion ingame, c’est la fête à qui tombe tel ou tel colosse le plus vite, en solo ou en groupe. Et actuellement, ça se compte en une poignée de secondes, même pour des joueurs qui ne sont pas forcément “opti”. Powercreep démesuré ? Nerf violent à venir ? C’est probable.
Tout ça pour dire que la thicc chick (ses proportions sont légèrement plus exagérées que celles des autres personnages féminins) à la gueule d’ange tout de blanc vêtue se voit maintenant partout et éclipse presque sans effort tous les autres personnages du roster. Enfin de blanc, tout dépend de l’amour porté à la belle, car, bien entendu, plusieurs tenues lui sont dédiées dans la boutique, dont un ensemble “camouflage pixel” qui pique sacrément les yeux quand on le teint de certaines couleurs. Certaines récompenses cosmétiques “gratuites” à durée limitée, liées aux objectifs de saison, permettent également de rhabiller Valby et Bunny pour l’hiver, avec des tenues un peu plus couvrantes que leurs versions de base. Finalement, c’est vachement plus “classe” de jouer à TFD qu’à la Barbie, même si parfois, on est en droit de se dire que la frontière est mince.
Tout est histoire de séduction
Pour le coup, c’est Bunny qui tire la gueule. Déjà qu’elle était la cible des joueurs les plus assidus, qui la considéraient comme un personnage “no skill” tout juste bon à courir et à sauter partout, aujourd’hui beaucoup moins de monde s’affiche avec elle, à Albion ou en donjon. Et cela pose un autre souci. Beaucoup de joueuses et joueurs étaient habitués au confort de bénéficier d’une ou plusieurs Bunny dans les groupes, ce qui transformait l’expérience en une séance de footing “en petites foulées” pour rattraper la ou les furies électriques de checkpoint en checkpoint jusqu’au boss. Maintenant qu’elle est moins jouée, il n’est pas rare d’observer des abandons quasi systématiques lorsqu’elle ne pointe pas le bout de ses oreilles.
Une autre anecdote un peu comique, c’est le fait qu’Enzo soit devenu un “sex-symbol”. Nous avions abordé brièvement les capacités du beau blond lors de notre examen (sa capacité unique d’ouvrir les caches les plus complexes), mais il devient aujourd’hui difficile de parcourir les différentes régions sans se faire suivre et/ou solliciter par message par une armée “d’admirateurs et d’admiratrices”, bien conscients qu’un Enzo en vadrouille, ça veut dire des caches avancées “gratuites” et sans effort, les récompenses tombant pour toute personne relativement proche du conteneur lors de son ouverture.
En définitive, cette Saison 1 propose des choses intéressantes, avec pas mal de récompenses supplémentaires à durée limitée, comme de l’or à foison, de l’XP pour les armes et les personnages ou des matériaux d’amélioration, mais souffle le chaud et le froid, sans réellement dévoiler dans quelle direction le jeu va se diriger, tentant de contenter à la fois les hardcores et les casuals. La seconde partie de la Saison arrivera le 10 octobre, avec l’introduction de la version Ultime de Freyna et, nous l’espérons, des raids de plus grande ampleur et la suite d’un scénario qui a été pour le moment un peu radin dans son développement.
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