Sortie initialement fin 2012, la licence Nikki est passée relativement inaperçue dans nos contrées. Il est vrai que ce style de jeu, combinant l’amour de la mode la plus débridée et le visual novel ne bénéficie pas d’un intérêt extraordinaire au-delà des frontières de l’Extrême-Orient. Uniquement présent sur les plateformes mobiles, il semblait à tout jamais cantonné à un public presque exclusivement asiatique. Pourtant, Nikki et son adorable mascotte Momo ont amplement réussi à gagner leurs galons et après quatre épisodes, la magical dress-up girl déferle sur le monde ce 5 décembre, sur mobile bien entendu, mais aussi et surtout sur PC et PlayStation5.
Le State of Play diffusé fin mai dernier avait permis de découvrir un trailer particulièrement alléchant pour la PS5, aux antipodes des autres productions présentées. Pas d’armes clinquantes, pas de violence graphique, pas de compétition, il y avait de quoi faire grogner certains acharnés du pad et du leaderboard, et pourtant… Infinity Nikki s’adresse à un public friand de merveilleux, d’univers mignons hyper colorés et surtout de beau. En passant à l’Unreal Engine 5, le titre de Infold games s’affranchit de son étiquette de “simple” jeu mobile et s’invite dans la cour des grands, avec des décors enchanteurs et des effets de lumière très agréables.
Faut taper sur qui ? Euh, personne en fait
Rapidement, les comparatifs ont été faits avec d’autres titres approchants. En tête, Genshin Impact, bien entendu, par son côté exploration en monde ouvert et récolte, mais également les épisodes de Princess Peach pour les changements de tenues. On a vu pire comme parallèles. Apparemment, le crafting devrait être au centre du gameplay, chaque tenue obtenue apportant des capacités spécifiques élargissant les possibilités.
Mais Nikki ne va pas passer son temps uniquement à cueillir des fleurs et à gratouiller le ventre de petits animaux mignons. Le trailer, dévoilé le 3 décembre dernier pour annoncer le pré-téléchargement du titre, pose une ambiance plus sombre, avec une intrigue qui présente une menace inquiétante, préfigurant un combat entre le bien et le mal, façon fable traditionnelle. L’action, même si elle sera principalement basée sur du plateforming basique, devrait proposer des “combats” comme on a l’habitude d’en voir dans les jeux du genre, basés sur des actions à réaliser au bon moment.
À la convergence des nombreuses équipes ayant travaillé sur le projet, il y a un certain Kentaro Tominaga. Ancien cadre de Nintendo, il avait, entre autres, œuvré sur les derniers épisodes de la franchise Zelda, tiens donc. Une recrue de choix pour le projet, lui qui a particulièrement veillé à rendre l’expérience de Infinity Nikki à la fois accessible, gratifiante et éminemment réconfortante.
Gatcha, mon amour, ma ruine
Là où le public occidental et les instances de régulation risquent encore de grogner, c’est que le titre est gratuit. Certes, avec un contenu qui s’annonce très important, tout à fait, mais propose en parallèle un système de gatcha. On parle ici de ces tirages aléatoires permettant, avec un peu de chance, de récupérer des objets de qualité premium, souvent limités dans le temps. La monnaie nécessaire à ces tirages s’obtient en jeu via diverses quêtes, certaines étant répétables dans le temps, mais peut également s’acquérir avec de l’argent réel.
Toute la difficulté étant de proposer suffisamment de contenu pour inciter à l’achat plus ou moins régulier, mais sans basculer dans un système de pay-to-win injuste et particulièrement frustrant. De ce côté-là, on peut faire confiance à Infold Games pour placer les curseurs comme il faut. Le succès insolent, presque indécent depuis le début de l’année, de leur précédent titre, l’otome Love and Deepspace, tend à prouver que ce type de cosy games bénéficie d’un public fidèle et surtout prêt à mettre la main au portefeuille quand le contenu est de qualité et correspond à leurs attentes.
D’ailleurs, ce ne sont pas les 30 millions de joueurs qui se sont pré-inscrits au cours des derniers mois pour rejoindre les aventures de la “princesse de la mode” aux cheveux roses qui vont dire le contraire. Quoi que l’on puisse en penser, Infinity Nikki suscite un engouement qui dépasse les limites de son genre d’origine et présente beaucoup d’atouts pour convaincre et séduire, comme en témoignent les premiers retours de la presse. Petits et grands peuvent déjà rejoindre le monde fabuleux de Miraland depuis le 5 décembre.
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