Il y a presque un an, Atlus nous avait présenté Metaphor: ReFantazio, sous la direction du Studio Zero qui avait déjà œuvré sur Catherine Full Body en 2019. Forcément, les fans ont trépigné d’impatience pendant des mois, guettant chaque showcase, annonce ou trailer susceptible d’en dévoiler un peu plus.
En revanche, il faut bien reconnaître que le public généraliste, pas vraiment friand de JRPG ou de l’esprit du studio a, quand le sujet a été abordé, au mieux levé un sourcil circonspect et avancé tout un tas d’arguments justifiant son désintérêt évident pour le titre. Il est certainement trop long (pas le temps de s’y attaquer), trop japonais (trop de blabla, traitant de thématiques qui ne parlent pas au public “normal” occidental, sans parler de l’esthétique “anime”), trop complexe dans son gameplay (il faut un Bac +12 pour en saisir toutes les subtilités). Certains ont même parfois confondu cette nouvelle IP avec d’autres productions passées tournant autour du thème de la montée au pouvoir d’un jeune blanc-bec. Un comble, lorsque l’on observe toute la ribambelle de remakes et de remaster qui arrivent régulièrement.
Cependant, même si certains de ces arguments sont légitimes et qu’on ne discute pas les goûts et les couleurs, Metaphor: ReFantazio mérite qu’on s’y attarde.
Nous avons tous pu découvrir, via la démo disponible depuis quelques jours, les premières heures du titre, dépeignant un monde particulier, pas complètement heroic fantasy, un peu steampunk et surtout avec un postulat de départ particulier : notre monde “réel” représente l’utopie romancée des peuples qui composent celui du Royaume d’Euchronie. De quoi intriguer, surtout connaissant les autres productions du studio. D’emblée, Metaphor: ReFantazio nous présente un miroir, et le reflet que nous y découvrons est, reconnaissons-le, peu reluisant.
Le dernier né d’Atlus place la barre très haut en termes de narration et a de sérieux atouts pour marquer cette fin année déjà fort riche pour le développeur et son éditeur SEGA. Avant tout, parce qu’il prend une direction différente des productions phare du studio, Persona et Shin Megami Tensei, en s’inscrivant dans un monde imaginaire à la croisée de nombreuses influences et inspirations. Ensuite, il se démarque par ses thématiques abordées également, plus universelles et très actuelles pour certaines. Et enfin il dépoussière et redynamise le gameplay d’un genre emblématique (le RPG au tour par tour) mais qui aujourd’hui peut sembler trop basique.
Alors que ce jour marque le lancement officiel de la course pour le trône du Royaume d’Euchronie, avec une ultime bande-annonce dévoilée il y a deux jours reprenant le fort prophétique “Burn the Witch” de Radiohead, nous avons réussi à prendre un tout petit peu d’avance (pas autant que d’autres) pour pouvoir vous proposer très prochainement notre analyse exhaustive de cette aventure qui, si elle ne réinvente pas le genre, a énormément d’atouts pour séduire un public à la fois d’habitués et de profanes.
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