C’était donc en ce jeudi 6 mars que s’est tenue la sixième cérémonie des Pégases, récompensant les meilleurs jeux aux origines françaises (mais aussi étrangères) de l’année écoulée. Cette année encore, de nombreux candidats ont été sélectionnés et le plateau final était plutôt relevé. Nous avions listé l’ensemble des nominés et présenté toutes les catégories en jeu grâce à un article dédié. Nous connaissons désormais les vainqueurs, mettant davantage le jeu vidéo français en lumière. Catégorie par catégorie, retrouvez les œuvres vidéoludiques mises en avant et les studios repartant avec une statuette ailée. Cette année encore, c’est une Salomé Lagresle tout de rouge vêtue, accompagnée en voix off par l’expérimenté Bertrand Amar, qui est aux manettes de la cérémonie. Un duo de passionnés qui aura permis aux Pégases de monter d’un cran dans son enrobage sur l’ensemble de la soirée.
Sur scène, de nombreuses personnalités se sont succédé pour remettre les différentes statuettes aux lauréats. En ouverture, Thomas Jolly est revenu sur son rôle de directeur artistique des cérémonies artistiques des Jeux Olympiques de Paris 2024, durant lesquelles il a notamment rendu hommage à la franchise Assassin’s Creed. On se souvient de cette séquence de parkour sur les toits de Paris, qui n’a pas manqué de marquer les esprits. Il a été suivi par de nombreux acteurs de l’industrie et affiliés tels que le youtubeur PP Garcia, des représentants d’Ubisoft, Catherine Rolland du CNAM-Enjmin, les fondateurs de la plateforme Jyros etc. L’écrivain Maxime Chattam et les réalisateurs Zoran et Ludovic Boukherma ont fait des apparitions remarquées, tout comme les réalisateurs d’Arcane. À noter que la Ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, Clara Chappaz, est venue assurer du soutien de l’État dans la création vidéoludique.
À l’instar de la dernière cérémonie des Césars, les discours ont parfois été revendicatifs et ont permis aux représentant(e)s des studios de faire passer des messages. Plus émotif, un timide hommage a été rendu à Viktor Antonov, dont le récent décès a marqué l’industrie, tant l’homme a marqué de sa patte les designs de grands jeux cultes comme Half-Life 2 ou Dishonored. Il travaillait sur le tout récent Forest Reigns, que nous évoquions récemment. L’humain a donc été mis en avant, en témoigne les nombreux remerciements et des prix comme celui de la personnalité de l’année, remis à Romain de Waubert de Genlis (cofondateur d’Amplitude Studios) ou encore à Stéphane Natkin, fondateur du CNAM-Enjmin, qui nous avait ouvert ses portes lors d’une visite.
Passons désormais aux jeux vidéo et aux grands vainqueurs de cette 6ᵉ cérémonie des Pégases ! Comme pressenti, Prince of Persia The Lost Crown a raflé quatre trophées (sur quatre nominations), dont l’ultime, confirmant le savoir-faire d’Ubisoft Montpellier sur ce titre enchanteur. Du côté des indépendants, Caravan Sandwitch remporte les très prestigieux prix du Meilleur Jeu Vidéo Indépendant et du Meilleur Premier Jeu, récompensant un très beau travail. Habitué des louanges, Asobo Studios repart avec le Prix de la Meilleure Innovation technologique. Enfin, parmi les patients passés sur nos brancards vidéoludiques, saluons les récompenses des Fourmis, ainsi que de Neva, remportant successivement les prix de l’Excellence Visuelle et du Meilleur Jeu Vidéo Indépendant de l’Étranger.
Meilleur Jeu Vidéo
Récompense la toute meilleure expérience de jeu vidéo créée, démontrant des qualités techniques et créatives hors du commun.
Meilleur Jeu Vidéo Indépendant
Récompense le caractère extraordinaire d’un jeu vidéo réalisé de manière indépendante par une équipe de taille réduite.
Meilleur Jeu Mobile
Récompense un jeu vidéo exceptionnel spécifiquement créé et joué sur plateformes mobiles (smartphones, tablettes).
Meilleur Premier Jeu Vidéo
Récompense la qualité d’un premier jeu vidéo.
Au-delà du jeu vidéo
Récompense un jeu vidéo porteur de message sur une thématique sociale forte.
Meilleur jeu vidéo étudiant
Récompense le meilleur projet issu des écoles françaises du jeu vidéo.
Excellence Visuelle
Récompense un rendu visuel exceptionnel d’un point de vue créatif et/ou technique dans un jeu vidéo.
Meilleur Univers Sonore
Récompense la meilleure musique originale ou création sonore dans un jeu vidéo.
Excellence Narrative
Récompense un jeu vidéo dont l’histoire et les mécaniques de narration font preuve d’originalité.
Meilleur Game Design
Récompense un jeu vidéo au game design exceptionnel grâce à la mise en œuvre de mécaniques de jeu innovantes et efficaces.
Meilleure Innovation Technologique
Récompense un jeu vidéo qui se distingue par le caractère original et/ou impressionnant des technologies mises en œuvre.
Meilleure Accessibilité
Récompense un jeu vidéo qui se distingue dans sa conception de manière à ce que toute personne qui souhaite jouer puisse le faire.
Meilleur Service d’Exploitation
Récompense un jeu vidéo pour la qualité des nouveaux contenus mis à disposition des joueurs et joueuses de façon continue et sur une longue période.
Meilleur Jeu Vidéo Étranger
Récompense la toute meilleure expérience de jeu vidéo créé à l’étranger, pour l’ensemble de ses qualités techniques et créatives.
Meilleur Jeu Vidéo Indépendant Étranger
Récompense le caractère extraordinaire d’un jeu vidéo étranger réalisé de manière indépendante par une équipe de taille réduite.
Meilleur Jeu Vidéo Mobile Étranger
Récompense le jeu vidéo conçu à l’étranger pour son caractère exceptionnel et spécifiquement créé et joué sur plateformes mobiles (smartphones et tablettes).
Personnalité de l’année
Le prix a été remis à Romain de Waubert de Genlis, co-fondateur d’Amplitude Studios.
Prix d’Honneur
Le prix a été remis à Stéphane Natkin, fondateur du CNAM-Enjmin.
Plutôt bien rythmée et sans temps morts, la 6ᵉ cérémonie des Pégases s’est très bien déroulée et a permis de mettre en avant un échantillon des talents du jeu vidéo français, tout en récompensant des studios étrangers. Ubisoft Montpellier sort évidemment grand vainqueur de cette édition 2025, grâce aux quatre statuettes glanées par Prince of Persia : The Lost Crown. Asobo confirme également son statut de développeur « locomotive » de l’industrie à l’échelle nationale, grâce à un nouveau trophée acquis via Microsoft Flight Simulator 2024. Passés par la Clinique, des jeux comme Caravan Sandwitch, Les Fourmis ou Neva ont par ailleurs brillé, confirmant nos premiers pronostics. On pourrait regretter un manque de folie, l’évènement se voulant assez formel et à l’image de prestigieuses cérémonies équivalentes comme Les Molières, Les Césars ou Les Victoires de la Musique. Peu à peu, celle dédiée aux jeux vidéo français s’impose dans le paysage et prend de la consistance. En témoigne la page Steam consacrée à ce format 2025. Un gage de reconnaissance pour cet art que l’on apprécie tant ! Cinq trailers ont même été présentés en exclusivité, ceux de Darwin’s Paradox (ZDT Studio), de Maliki (Blue Banshee), de Crown Gambit (Wild Wits Games), de MainFrames (Dotemu) et de Carmen Sandiego (Gameloft). Qui succèdera à Prince of Persia : The Lost Crown ? Réponse l’an prochain, assurément. D’ici là, laissons les créatures fantastiques ailées reprendre leur envol…
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