Après une attente interminable depuis les dernières annonces officielles de l’année dernière, Lollipop Chainsaw a enfin dévoilé les conditions de son retour, après un passage de témoin au studio Dragami Games. Penchant définitivement du côté du remaster, c’est donc par un trailer et un site lancé pour l’occasion que l’on a découvert les nombreux ajustements apportés au titre de 2012 qui, rappelons-le, cochait toutes les cases du jeu d’action frénétique et complètement barré “pas du tout pour les enfants”.
Juliet Starling, une cheerleader gourmande et surtout sexy en diable, armée d’une tronçonneuse-sulfateuse qui produit des arcs-en-ciel, s’attaque à l’armée de zombis qui s’est installée dans son école. Elle peut compter sur le soutien inconditionnel de ses deux frangines déjantées, de son vieux sensei pervers, de ses parents tout droit échappés des années 60, et de son petit ami un tantinet benêt, dont la tête coupée par la belle se balance nonchalamment à sa ceinture. Suda51, bien connu pour ses univers décalés, signait ici encore une masterclass du grand n’importe quoi.
Semi-déception pour cette version RePOP, même si l’on s’y attendait, la bande-son qui avait construit toute une partie de l’identité du titre n’a pas été reconduite, pour d’évidents problèmes de coûts de droits d’auteur (ce qui avait expliqué son retrait des stores en 2017), exception faite évidemment du titre emblématique de The Chordettes, Lollipop.
Exit donc les vocalises gutturales de Arch Enemy, la version pacmanesque de Buckner & Garcia, le rock’n roll version Skrillex ou cette séquence de moissonnage frénétique avec Dead or Alive dans les oreilles. Ce sont apparemment des groupes japonais, tous familiers de la composition de thèmes vidéoludiques, pour l’anime ou le cinéma, qui auront la tâche difficile de faire vibrer à nouveau les combats de l’attachante tueuse de zombis. À voir si Akira Yamaoka signera toujours une partie des pistes.
Du point de vue du gameplay, les fans ont été entendus, et le degré d’exigence dans l’exécution des différents coups a été revu à la baisse : ils seront plus faciles à réaliser. De la même manière, enchaîner les combos chargera la tronçonneuse dont les mouvements seront plus rapides. Les séquences nécessitant la visée ont été remaniées pour être plus simples, le tir en rafales sera possible et le nombre de munitions a été augmenté. De nouvelles tronçonneuses seront disponibles, avec des effets permettant de réduire le grinding ou d’effectuer des speedruns. Enfin, les QTE principalement présents entre les phases des différents boss pourront être tout simplement zappées.
Techniquement, on nous promet un jeu en 4K et 60 FPS (hormis sur Switch) et des temps de chargement réduits. La patte graphique du titre très “comics” est globalement conservée, même si les modèles 3D ont été affinés pour mieux répondre aux exigences des joueurs d’aujourd’hui. L’ajout le plus notable est l’arrivée du mode RePOP, qui remplacera les gerbes de tripes et de sang par de fort esthétiques pluies de paillettes et d’étoiles tendance pop-art.
Il sera heureusement possible de conserver le traitement visuel d’origine beaucoup plus salissant. En parallèle, on ne sait pas encore si les dialogues parfois bien insultants et orduriers ainsi que ce fameux succès “soooo pas 2024” seront toujours de la partie, tout comme les références à la drogue.
On attend donc le 26 septembre pour aller trancher dans le vif et casser des gueules putréfiées dans cette ambiance à la fois kawaii et déjantée, mais surtout très rock’n roll.
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