Noël approche… Cette période de réjouissances est souvent l’occasion de retrouver nos proches pour partager un moment tous ensemble, petits et grands réunis autour d’une grande table bien garnie, entre deux huîtres restées dehors depuis trop longtemps et une énième part de gratin que l’on regrettera rapidement. En cliniciens chevronnés, aussi à l’aise que dans les réceptions de l’ambassadeur, nous glissons de conversation en conversation, entre les difficultés du marché de l’emploi et la dernière série “à voir absolument”. Au fil des années, le jeu vidéo a su, plus ou moins bien, nous allons le voir, s’approprier cette période festive au travers d’adaptations d’œuvres du septième art.
Keysersoze
Évoquer Noël et le jeu vidéo c’est aussi aborder des licences très ancrées dans cette temporalité et qui sont forcément indissociables des fêtes de fin d’année. J’aurais pu parler des adaptations plus que douteuses de Maman, j’ai raté l’avion et de la souffrance des petites têtes blondes qui se sont frottées à ces escroqueries capitalistes, mais puisqu’il faut faire le grincheux, autant ne pas faire dans la demi-mesure.
Vous l’aurez peut-être deviné, mais pour moi la licence qui évoque cette période particulière c’est bien évidemment “The Grinch”. Hasard de calendrier, ou pas, le premier opus est sorti en France le 15 décembre 2000 sur toutes les plateformes de l’époque. Comme la plupart d’entre vous, j’y ai joué sur PlayStation et même s’il n’avait rien d’exceptionnel, il est parvenu à me distraire sans me faire souffrir avec un gameplay mal conçu et c’est là l’essentiel d’une œuvre vidéoludique à but totalement commercial. Ne nous voilons pas la face, si le jeu avait été lancé en été, il n’aurait pas trouvé son public et il n’aurait pas bénéficié de la douceur des critiques des médias qui n’avaient pas la note facile en ce temps-là et qui ne connaissaient pas le 21/20… C’est en cela, selon moi que cette licence est et restera liée à Noël.
Ce n’est pas pour rien que le dernier opus a pointé le bout de sa truffe en fin d’année 2023 sur Nintendo Switch. Bien qu’il soit plus réussi que son aïeul, il se devait de surfer sur la vague du chocolat chaud, des feux de cheminée et des traîneaux pour optimiser l’opération commerciale. Rassurez-vous toutefois, votre serviteur n’est pas aussi grincheux que le voleur de Noël et vous souhaite plein de bonnes choses pour cette fin d’année.
Salsko
Que serait la période des fêtes de fin d’année sans la tripotée de comédies romantiques estampillées “Noël”, qui dégoulinent de bons sentiments, de positivisme mièvre et qui envahissent les grilles de programmation et les catalogues des plateformes de streaming depuis le mois d’octobre ?
Heureusement, au milieu de toute cette guimauve, il est un monument inamovible et indétrônable. Il représente cette pincée de poil à gratter que l’on glisse dans la chaussette accrochée au-dessus de la cheminée ou cette généreuse giclée de sauce pimentée ajoutée au verre de lait laissé à l’attention du Père Noël (sadique, moi ?). Il s’agit bien entendu de Gremlins. Depuis l’hiver 1984, il est impossible d’éviter les sales bêtes créées par Joe Dante.
Comédie horrifique, mais néanmoins familiale, elle ravit les plus jeunes par sa mascotte mignonne et fait réfléchir les plus vieux sur les dérives de la société de consommation. Le réalisateur remet le couvert six ans plus tard avec “La Nouvelle Génération” (The New Batch), épinglant sans vergogne scientifiques, médias et politiques par un épisode encore plus déjanté et acide que le premier, bourré de références et autres caméos. D’ailleurs, certains messages sont toujours d’actualité…
C’est justement ce second épisode qui a été adapté sur les consoles NES, par Sunsoft, la même année. Reprenant globalement la trame scénaristique du long métrage, le titre proposait de parcourir quatre mondes correspondant aux différents niveaux de la tour infernale. Et bien sûr, d’assister à la transformation de l’adorable mini-héros poilu aux grandes oreilles en soldat surarmé au bandeau rouge (oui, oui, cette même légende incarnée par Sylvester Stallone).
Arrivé en fin de vie de la NES (La Super Nintendo sortait la même année), le jeu était superbe et tirait pleinement parti des capacités de la console 8-bits. Armé initialement de tomates et disposant de trois pauvres cœurs de vie en début de partie (on ne plaisantait pas avec la difficulté à l’époque), il fallait à la fois composer avec les décors sadiques et des ennemis bien agressifs. Le titre avait un petit côté RPG, avec cette boutique providentielle et ces armes à récolter petit à petit. D’excellents souvenirs, probablement parmi les dernières révélations de cette troisième génération, qui se faisait doucement remplacer par la nouvelle.
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