On vous avait parlé cet été de la sortie de Magical Delicacy et de son univers magiquement culinaire. Derrière le studio Skaule et son logo d’ours blanc se cache un hambourgeois pur souche, qui crée des jeux depuis maintenant dix ans. Magical Delicacy est son premier projet à bénéficier d’une édition grand public. À l’approche d’Halloween, c’est l’occasion idéale de mitonner quelques tours délicieux, mais de manière plus moderne et bienveillante.


Une nouvelle carrière dans une nouvelle ville

Flora est une jeune sorcière de la campagne. Attirée par la grande ville de Cyme, elle décide de s’y rendre pour s’y installer et en apprendre plus sur la sorcellerie. À peine arrivée, les autorités l’accueillent “à bras ouverts” et lui trouvent un logement, sous la forme d’une boutique désaffectée. Malheureusement, une squatteuse relativement tenace y a déjà élu domicile. Bon gré mal gré, Flora va donc devoir s’accommoder d’une colocataire revêche, tout en perfectionnant ses techniques magiques. 

Alors oui, on sait que la cuisine c’est un peu de la magie, mais si le raccourci est un peu facile, expérimenter avec Flora est en soi une quête dans laquelle on plonge avec délice. D’apparence simple, elle va évidemment se complexifier au fil des rencontres et des échanges. Pour ce faire, il va falloir amadouer tout le monde en leur confectionnant de bons petits plats.


Bienvenue dans le quartier

Après avoir rassasié notre nouvelle coloc’ avec une recette “de base”, un simple ragoût, il est temps d’aller dire bonjour à nos nouveaux voisins. La ville de Cyme s’impose tout de suite, avec ses recoins tentaculaires et ses plateformes inaccessibles, et l’on se dit qu’il va être facile de se perdre. Que nenni ! La première zone à explorer est relativement restreinte, permet de récolter directement ses premiers ingrédients, via un mini-jeu de timing classique et de faire connaissance avec la boulangère, la forgeronne et d’autres personnages. Certains avec leurs préférences culinaires qu’il faudra satisfaire, bien entendu.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’interface liée à la préparation des différents plats apparaît de prime abord plus compliquée qu’elle n’est vraiment, à cause de ses multiples onglets. Mais rien ne vaut la pratique et quelques ratés pour prendre le système en main. Chaque commande tient compte des préférences du client, ce qui encourage à l’expérimentation par rapport à la recette d’origine. 

À la marmite sur son foyer s’ajoutent rapidement une planche de découpe ainsi qu’un mortier et son pilon. Afin de ne pas se retrouver sans matières premières, le jardinet dans notre arrière-cour permet de planter pas mal de choses.

Une princesse en vadrouille se laisse séduire par une petite friandise sucrée et nous remet un laissez-passer pour une nouvelle zone de la ville. Le cartographe nous offre le premier sésame d’une longue liste pour se repérer et l’on se rend compte rapidement que tout n’est pas si calme qu’il n’y paraît. Un vol a été commis, une sorcière nous confie un bien étrange œuf, des tensions apparaissent et rapidement les possibilités d’exploration s’étendent énormément.


Verse donc du sucre sur moi

Ce qui est particulièrement reposant dans Magical Delicacy, c’est que rien ne presse. La volonté affichée de Steven Kaule est de proposer une expérience complètement chill, non-violente et non punitive : une mauvaise chute renvoie juste à l’entrée de la zone. Cela entraîne une tendance à quitter notre boutique rien que pour aller faire un tour en ville, glaner quelques piécettes, rechercher de nouvelles saveurs, de nouvelles zones et satisfaire les exigences variées de divers personnages. 

Le pixel art mis en œuvre est vraiment très sympa dans son style old-school. Il dépeint une ville à l’architecture particulière, avec ce fameux level design “metroidvaniesque” à la verticalité prononcée et ses panoramas qui invitent parfois à la contemplation. Les animations de notre personnage sont fluides et le gameplay simple se corse parfois, lors de séquences de plateformes un peu plus épicées. La musique n’est pas en reste et les différents thèmes apportent le même réconfort qu’un chocolat chaud par une pluvieuse après-midi d’octobre.

Chaque session est donc un vrai moment de détente. Si certains éléments pourraient frustrer, les très nombreuses options d’accessibilité permettent d’adoucir encore plus l’expérience. Contrairement à d’autres titres, le scénario et le gameplay sont très “à l’ancienne”, distillant de nombreuses informations, mais sans jamais prendre le joueur par la main, lui laissant le choix d’aller à son rythme et en fonction de ses envies.



Notre ressenti : Pas de crapauds ni de rats mutants dans le chaudron !

Niveau d’attente

Fiévreux


Magical Delicacy est tout ce que l’on peut attendre d’une recette maîtrisée, qui ouvre rapidement les portes d’un univers qui intrigue et qui séduit. Les choix de Steven Kaule se justifient parfaitement, tant sur le plan technique que sur le gameplay, qui offre vraiment au joueur un système complet pour jouer avec, dans le sens premier du terme, sans pression aucune. À la traditionnelle question “Un bonbon ou un sort ? ”, Magical Delicacy répond avec une certaine gourmandise : “Les deux, bien entendu !”

Dans cette optique, le titre a d’ailleurs été sélectionné dans le cadre du Cozy Quest Steam Festival qui se tiendra mi-novembre. L’occasion de se mettre aux fourneaux, avec un peu de sorcellerie !

Matériel de test :

par

Avatar de Nerika

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